Fergus Fergus 21 juin 2018 21:50

Bonsoir, izarn

Je vais nuancer : bien qu’opposé au principe de toute immunité, je reconnais qu’il n’est pas totalement aberrant que le président soit un minimum protégé. Si tel n’était pas le cas, il pourrait être l’objet de procédures abusives de la part de magistrats « malintentionnés ». C’est le même principe qui conduit à l’immunité des parlementaires, tant au niveau français qu’européen. La différence est que cette immunité parlementaire peut être levée par les pairs des mis en cause alors que personne ne peut lever celle du chef de l’Etat ; c’est en cela que cette immunité présidentielle est abusive.

A noter toutefois que l’immunité n’empêche pas la destitution : celle-ci peut être prononcée par une Haute Cour constituée à la suite d’un vote des 2/3 des membres de l’Assemblée Nationale ou du Sénat à la suite de comportements publics ou privés de nature à porter une atteinte grave à la fonction présidentielle. Cela dit, il va de soi que rien de ce qui est reproché à Macron n’entre dans ce cas de figure synonyme de séisme politique ; on en revient donc pour le chef de l’Etat à un risque de procédure incomplète, car sans audition du président, si une enquête préliminaire a été déclenchée par un procureur ce qui est loin d’être gagné eu égard à la frilosité des magistrats.


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