alinea alinea 10 juillet 2018 16:44

@Luc-Laurent Salvador
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Bonjour Alinéa,
Merci pour la référence à mon article.
J’ai lu ton article (il me semble qu’on s’est tutoyé un temps, il y a longtemps et donc j’y reviens, dis moi si j’ai tord) qui ne m’a pas surpris vu nos précédents échanges.
Au sens où il traduit ta recherche sincère d’une compréhension du propos soralien.
Ce que j’en retiens c’est que tu dis avoir vu plein de bonnes choses dans ce qu’écrit Soral, sauf que tu les connaissais déjà et tout compte fait (le passif soralien te semblant assez lourd), tu ne trouves que du vide dans son ouvrage (résumé à la hache je le reconnais mais c’est pour les besoins de la discussion et tu corrigeras au besoin).
Puisqu’on est entre psychologue, je te propose une hypothèse : la scotomisation, au sens d’une cécité induite par l’inconscient.
Ne se pourrait-il pas que tu ne perçoives que du vide parce que tu aurais disons calé ta tache aveugle sur ce qu’il y avait à voir que, justement, Volpa évoque ?
Une recherche par mot-clé confirme que dans ton texte on ne trouve ni les mots sionisme ou sioniste ni même israel.
Avais-tu une raison particulière de ne pas thématiser ce qui constitue le coeur (la cible ?) problématique du discours soralien ?
Quoi qu’il en soit, je pense que le constat que tu fais s’explique par le fait qu’en rejetant la pierre d’angle du système soralien tu n’as eu à contempler que de beaux morceaux qui épars, sans organisation, sans forme globale, donc quelque peu informes, auront pu te laisser au final ce sentiment de vide.
Il me semble que c’est un peu comme ne pas monter un puzzle dont on a rejeté la pièce centrale pour se contenter de le commenter/critiquer pièce par pièce.
Comme l’a bien dit Berry plus haut, dans son livre Soral n’avait pas la place de faire de la dentelle pour chacun des points de sa thèse. Il est donc aisément critiquable sous le rapport du manque de détails ou d’articulations.
Qu’il n’ait pas su trouver l’équilibre, c’est possible, mais les ventes sont là qui montrent qu’il a trouvé son public sans tambour médiatique.
L’intérêt de ce qu’il propose, du moins tel que je le perçois, se trouve avant tout dans l’organisation qu’il confère à l’ensemble des éléments du tableau historico-géo-politique actuel.
Sans sa pierre angulaire d’un complot visant à l’emprise mondiale via, disons, à la louche, la finance et le projet sioniste, ce tableau mondial est un plat de spaghetti.
Soral nous désigne l’hypothèse d’un spaghetti unique qui ficelle tout en somme : l’Empire et son projet de Nouvel Ordre Mondial.

Même si ce n’est pas complètement original, c’est une hypothèse forte qu’il sait bien amener, étayer et qui mérite réflexion.
Il est vrai que ça peut sembler parfois insupportable dès qu’on pourrait penser que ses formules mettent à l’index un peuple qui a beaucoup souffert dans l’histoire (et qui, j’y insiste, est innocent, comme tous les peuples). Sauf que même s’il commet (il me semble en effet parfois) quelques erreurs, il les corrige à d’autres moments de sorte qu’on ne peut s’y tromper, Soral n’est pas diabolisé parce qu’il dirait le faux ou le mensonger, mais parce qu’il pointe, comme Dieudonné, des faits qui font sens et permettent d’organiser le grand bordel de l’info dans laquelle les médias aux ordres tentent de dissoudre nos intelligences.

C’est à ces faits que je souhaitais que l’on porte attention lorsque j’ai tenté de défendre l’idée que peu importe les travers de l’homme Soral, ce qui compte c’est ce qu’il dit, ce qu’il permet de comprendre.
Que tu félicites Karol parce qu’elle va se dispenser de lire Soral m’attriste.
Néanmoins, je te remercie pour ton article car il aura été pour moi l’occasion de livrer cet éclairage.

Je reste donc au final avec cette question : pourquoi as-tu contourné l’incontournable dans le texte soralien ?
Si tu pouvais y répondre, je pense que tu éclairerais un grand nombre de personnes sur leur propre mécanisme de défense.
Car tu as compris que je vois là un mécanisme de défense contre une « réalité » d’autant plus difficile à affronter que la prendre au sérieux signifie une mise au ban social du « beau monde » des « bien pensants ».
J’ai de très bon amis qui voient les choses ainsi.
C’est d’emblée vade retro satanas et parlons d’autre chose.

Et donc, pour enfoncer le clou : que penses-tu de l’hypothèse d’un lobby disons pro-israëlien qui serait aux commandes de l’Establishment politico-financier et de sa gent médiatique ? Au plan national d’abord et international ensuite ?"


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