velosolex velosolex 8 juillet 2018 10:42

@lisca
C’est cette grâce du message non dit explicitement qui est magnifique, comme vous le notez, dans les bottes de cuir espagnols, si bien ouvragées. Merci pour ce passage de Villon. La route est un merveilleux aiguilon, à la tendresse et à la sensibilité, comme dans le « sensation » de Rimbaud. Du Bellay, en exil à Rome sut faire aussi merveilleusement sonner sa lyre. Et tous les écoliers jadis connaissaient par coeur « Heureux qui comme Ulysse »...Sur les chemins de Comostelle, il y a quelques années, j’ai été fort ému, en lisant sur un mur, le poème de Allem Surrie Garcia...

"...Voici le chemin sur la fin des terres
Prépare toi voyageur inlassable
Un soleil diffus, ce matin, entre dans mon coeur
Je songe déjà en mon voyage
Sur une barque fragile
Que je tiendrais à deux mains
Un nuage chargé de grèle
M’annoncera un hiver précoce
Il s’étirera sur un fleuve large comme la mer

Au carrefour imprévu quel chemin prendrais je
Quel pont ? Sur quel fleuve ?
Il faudra m’a t’on dit traverser bien des landes
Et quelque haut plateau après l’hiver
Il faudra décrypter la moindre rumeur
Le long des ogives, le long des linteaux

Mais saurais je entrevoir à la fin
Dans la pénombre des bois
Les ailes déployées de cet ange musicien
Dont on m’a tant parlé !

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