Christian Labrune Christian Labrune 25 juillet 2018 10:57
@papat

Que des crétins protestent, les mêmes qui avaient cru aveuglément que les accords d’Oslo immédiatement trahis par Arafat allaient pouvoir apporter la paix, cela n’a rien d’étonnant. Il y a partout des bisounours irresponsables. Que les députés arabes à la Knesset déchirent le texte d’une loi majoritairement acceptée, ça en dit long sur leur conception de la démocratie.

Par ailleurs, vous gagneriez à lire ce texte de loi dont vous nous rapportez une interprétation tout à fait tendancieuse. Où avez-vous pris par exemple que « La loi donne aux Juifs la suprématie sur tous les citoyens israéliens non-juifs ». Ce que vous décrivez là, c’est la définition de la dhimmitude à l’époque ottomane, et vous ne trouverez rien de tel dans la loi israélienne.

J’ajouterai qu’il est parfaitement incongru et même idiot de rappeler la déclaration d’indépendance. Quand elle est prononcée le 14 mai 48, ben Gourion pouvait s’attendre à ce que ceux qu’on n’appelait pas encore des Palestiniens, dans les jours suivants, et conformément aux recommandations de l’ONU de novembre 47, proclament de leur côté la naissance d’un état et engagent immédiatement des négociations sur des questions de partage territorial ou sur le statut de Jérusalem. Or, le lendemain, ce n’est pas la négociation pacifique, c’est la guerre, face à cinq états arabes. Pourquoi les arabes n’ont-ils pas voulu créer un état ? Parce qu’il leur aurait fallu consentir au partage proposé par l’ONU. Or, pour eux, et pour le mufti de Jérusalem très actif à cette période, et qui avait pressé les Allemands d’installer des chambres à gaz en Palestine, il ne pouvait pas être question d’un partage du territoire : un état Palestinien devait s’étendre de la Méditerranée au Jourdain et il devait être judenrein. La seule solution était de foutre à la mer les Juifs ou de les massacrer jusqu’au dernier. Contre toute attente, les cinq armées se sont vite trouvées ratatinées. Cela n’aura pas empêché de recommencer la même tentative en 67, avec le succès que l’on sait, et l’objectif du Hamas à Gaza est encore et toujours génocidaire.

Quand on est entouré de voisins qui veulent vous massacrer et vous anéantir - et c’est encore le cas, plus lointainement, mais très explicitement, de l’Iran. Quand, à l’intérieur d’un état démocratique, on a des gens qui se comportent comme des traîtres dans les assemblées représentatives et prennent systématiquement fait et cause pour l’ennemi extérieur (le Hamas par exemple), il me semble qu’il est bien légitime de prendre quelques précautions auxquelles ben Gourion n’avait pas eu lieu de songer en 48. 

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