NBLouis 27 juillet 2018 19:50

Bel article, on y trouve un condensé d’idées reçues de haut niveau. La palme revient quand-même au loup trouillard, comme si la méfiance qui fait qu’aucun touriste ne pourra jamais observer que quelques hybrides ou CLT fraîchement lâchés/échappés avait à voir avec une quelconque trouillardise.

Que l’auteur aille passer quelques mois à garder des brebis dans un massif ou les « loups » attaquent régulièrement les troupeaux et il en reviendra convaincu que ces animaux n’ont aucune peur de l’homme, et que contrairement à l’idée entretenue, l’humain qui vit au même endroit que des loups, (ou tous autres prédateurs : ours, requins, alligators, tigres... voire même pas prédateurs : hippopotames, éléphants... du moment que ces derniers sont capables de le trucider) ne doit pas s’attendre à être épargné par principe, parce qu’il s’estime représentant d’une espèce qui détruit tout, par la pensée positive, la méthode Coué ou même par la magie de quelque projection d’idéal de respect. 


Oh, certes, on nous sert du petit chaperon rouge bashing, mélangeant allègrement signifiant et signifié, faisant passer pour fable la base historique de celle-ci, mais ça ne change rien aux faits, même si le vécu des victimes est minoritaire voire marginal de nos jours (sauf à Verkhoyansk) : Il y a dans notre beau pays aussi des gens qui risquent de se faire bouffer en allant bosser (même si ça fait marrer ceux qui n’y croient pas), sans parler des personnes vulnérables qui vivent simplement dans la « nature » (vous savez pourquoi les italiens pendent certains de leurs « loups » aux arrêts de bus ? Parce qu’ils n’apprécient pas que ces dernier s’approchent trop des enfants qui attendent le ramassage scolaire...). 

Il n’est qu’à songer, pour faire la part des choses entre fable du grand méchant loup et réalité, aux (nombreux) décès causés par des chiens. La plupart du temps par le toutou de la famille. Oui, ce brave Médor issu de plusieurs milliers d’années de sélection destinée à le rendre, lui et ses semblables, moins dangereux envers l’homme)....

Du reste, accuser les chiens qui causent en moyenne une attaque tous les 5 ans par exploitation contre plusieurs par jour de loups dans certains secteurs... -chiens qui sont retrouvés dans plus de 9 attaques sur 10, l’État étant responsable de la dixième (une sombre histoire de protection des biens et personnes...)- c’est sidérant ! 

Et quoi ?

Chien ou loup, indemnisation ou pas, êtes-vous à ce point cruel que vous n’ayez rien à secouer du massacre d’animaux de rente du moment que c’est pour les belles dents d’un animal (sauvage ?) et non dans un abattoir ou sous les balles des chasseurs ?
Sans aller jusqu’à respecter le travail de ceux qui vous nourrissent, ou jusqu’à considérer que des loups puissent tuer plus de « quelques » brebis par an, ce serait quand-même bien de votre part de respecter le droit à la sécurité des cheptels plutôt que de médire de ceux qui les gardent, non ?

Quant à ce qui est de la concurrence étrangère, son introduction dans le billet est assez révélatrice :
Imaginez une personne qui tente de minimiser l’impact d’un cancer en affirmant :


Mais votre problème, c’est pas le cancer ! Vous souffrez déjà de malnutrition, inutile de vous soigner, vous allez crever !



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe