Loatse Loatse 13 août 2018 13:17

Mon jardin est un microcosme de biodiversité.. entre populations d’escargots, d’abeilles, de guêpes (avec leur nid), de salamandres, d’oiseaux, de fourmis de différentes espèces enfin tout un monde qui y trouvait de quoi se nourrir, se protéger des aléas climatiques, se loger dans un cadre à leur convenance..


J’y veillais notamment en laissant pousser toutes sortes de fleurs.. toutefois, un jour je ne sais pourquoi en observant ces filles de fourmis cheminant difficilement, chargées de végétaux 10 fois plus gros qu’elles, le tout sur un terrain accidenté, une idée me vint... pourquoi ne pas améliorer l’existence de ces pauvres travailleuses ?

C’est ainsi que je me mis à lisser leur « autoroute » afin qu’aucun obstacle ne les freinent.. J’enlevai les cailloux, j’arasais ce qui devait leur sembler être des montagnes... j’y mis le temps qu’il fallait..

curieusement, mes p’tites bêtes semblèrent déboussolées, désorientées.... j’observai ainsi de fréquents carambolages, des sorties de route fréquentes, bref j’avais me semble t’il provoqué le chaos..

J’aurais pu m’en tenir là..

Mais non... Me vint l’idée toute aussi saugrenue de leur éviter d’aller si loin de chez elle chercher ce dont elles avaient besoin.. bref de réduire leur labeur..

Aussi, en observant leurs besoins, je me mis à leur fournir tout près de leur nid, les végétaux nécessaires coupés en tous petits morceaux, puis des petits bouts de pain émiettés, puis je réalisai un petit parc aquatique ou une petite mare si vous voulez, toujours à proximité de leur habitat..

et là j’observais encore, une fois mon travail fini... A de rares exceptions, après un moment de sidération (et que je te tourne en rond !), la majorité continua ses expéditions lointaines, hors autoroute faite maison aidées en cela, chose nouvelle, par ce que j’appele « des agents de la circulation » (grosses fourmis postées sur les hauteurs), une infime minorité se contentant de se servir aux petits tas-supermarchés que je leur avais construits avec amour...

Deux jours plus tard, je me levai avec l’intention de voir ce que mes p’tites bêtes allaient faire de leur temps de loisir ainsi gagné..

eh bin vous savez quoi ? 

elles avaient déménagé entre temps ! de la fourmillière, il ne restait rien.. pas l’ombre d’une colline, pas l’ombre d’un trou, pas l’ombre d’une habitante aux alentours...

Tout semblait s’être effondré, n’avoir jamais existé...

A moinsse qu’il n’y ait eu un suicide collectif ! smiley





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