pelevos 28 août 2018 21:52

Bonjour

Pour rebondir sur l’explication avec schéma donnée par JP Foscarvel, j’ai tenté de mon côté une petite simulation à partir des éléments dont on dispose dans le compte-rendu de R.Morandi de 1968 sur la construction du pont. Notamment les sections des éléments et les dimensions.

J’ai supposé une différence de température maxi de 20°C entre d’une part les haubans et le chevalet, et d’autre part le tablier et le portique en A. Cela correspondrait par exemple au cas de variation rapide de température climatique, et c’est une approximation par excès.

Dans ce cas, la dilatation est de 1 mm/ m (50µ x 20 ° / m), pour les haubans comme pour les chevalets, le reste ne variant pas.

Alors je trouve que le bout du tablier descend de 17 cm, et le milieu entre les deux chevalets monte de 5 cm. La contrainte de flexion correspondante induite dans le béton du tablier est de l’ordre de 25 daN/cm². Attention, c’est à la grosse, je ne peux pas faire un calcul exact.

Ceci en prenant pour bonne l’affirmation de Morandi que, avec la précontrainte et (ou) les charges en compression, les sections de béton sont toujours comprimées donc à considérer pour le calcul des contraintes, comme homogènes.

Ces 25 bar sont peu devant les 480 de résistance (sur éprouvettes) annoncés par l’auteur.

Mais ça existe, et s’ajoute au reste.

Il y a un autre aspect : celui du gradient de température entre le dessus du tablier, noir et exposé au soleil, et le dessous, à l’ombre. Là, je n’ai pas calculé ; c’est plus délicat. Mais on sait que ce n’est pas négligeable en terme de contrainte de flexion supplémentaire imposée.


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