QiroreuR QiroreuR 30 août 2018 09:20

« A l’image d’Abraham, son illustre prédécesseur, Mahomet ne se présente pas comme un conquérant mais comme un invité, ou plutôt comme un hôte qui, en échange de l’hospitalité qu’on lui accorde, apporte son soutien militaire. »



Il faut revenir là-dessus et en terminer avec ces fadaises parce que comme vous le savez sûrement c’est un des pivots de la foi mahométane que cette prétendue filiation ismaëlienne. Il m’est donc surprenant de lire pareilles assertions. 

Extraits de mon propre livre :

"Dans les textes hébraïques il n’est même pas fait mention des femmes du produit de ce qui fut la première GPA de l’histoire, hormis un texte tardif vraisemblablement écrit sous la pressions des musulmans ; d’ailleurs il semblerait que le nom même d’Ismaël ait été oublié dans la culture arabe... jusqu’à ce que l’autre pingouin décide d’en faire un aïeul, sans aucun doute afin que son bobard s’appuie sur une lignée d’élus (alors que non en réalité, Ismaël étant un bâtard)

Dans la Genèse, Ismaël est néanmoins béni de Dieu qui lui promet une multiplication à l’infini – voilà pour la mauvaise nouvelle... - même si l’Alliance est appelée à se poursuivre avec le cadet, le légitime Isaac. Dieu, qui ne dit pas toujours des conneries - il en fait aussi – aurait dit qu’Ismaël formera une grande nation. Toutefois « l’enfant unique » d’Abraham, que ce soit pour les hébreux comme pour les chrétiens, est sans aucun doute possible Isaac. Quand Abraham est mis à l’épreuve du sacrifice de son fils, le récit biblique est sans ambiguïté : il s’agit d’Isaac.

« Me voici. » Il dit : "prends donc ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Is’ hac, va pour toi en terre de Mont Moriah, là, monte-le en montée." Genèse 22-2.

(...)

Vous connaissez la suite : Abraham est à deux doigts de trucider son petiot quand soudainement IHVH Adonaï intervient. Abraham ayant relevé le challenge comme on dirait aujourd’hui - il craint Dieu, il l’a écouté et était bien prêt à aller jusqu’à sacrifier son enfant unique... chapeau l’artiste - il touche alors le gros lot : l’Alliance, rien que ça. Le p’tit plus c’est le sauvetage in extremis du fiston à un cheveu de terminer comme une des victimes de Daesh. Et comme il eût été ballot que toute cette logistique ne servit à rien, c’est un bélier qui traînait ses sabots dans le coin et qui se coinça connement dans un fourré non loin du bûcher qui y passa à la place d’Isaac. Tout est bien qui finit bien... sauf pour le bélier, m’enfin l’avait qu’à faire gaffe où il traînait ses guêtres... Passons sur toute la symbolique profonde de cet épisode qui échappe aux corannistes et qui n’est pas le sujet ici.

Oui mais voilà... cette histoire ne fut pas au goût de sa seigneurie - en réalité pas vraiment de lui-même... - et si nous faisons cette digression c’est pour bien que vous saisissiez l’imposture – une de plus - suivante : dans le coran, l’enfant unique lors de cet épisode de la mise à l’épreuve d’Abraham est... Ismaël.

On entend d’ici les spécialistes s’offusquer et ils ont raison. Le coran ne le précise pas donc pour être précis – contrairement au coran donc... - il parle de l’arrivée d’un « enfant longanime ». Mais dans les traductions de cette sourate, piratée comme le reste, l’on trouve souvent accolé à cette expression sibylline entre parenthèse le nom d’Ismaël.

En réalité les grands experts en « science » islamique ne sont, comme toujours, pas d’accord. At-Tabari, qui pour eux n’est pas des moindres, pense que c’est Isaac... mais n’est pas sûr de son coup : « Quant à la personne qui fut immolée, on n’est pas d’accord sur ce point. Suivant les uns ce fut Ismaël qu’Abraham offrit en sacrifice, et suivant les autres ce fut Isaac. Or nous avons deux traditions, qui viennent à l’appui de ces deux opinions différentes  » (2003 : 88) ».

Du reste la sourate 71 annonce l’arrivée de cet enfant : « Sa femme était debout, et elle rit alors ; Nous lui annonçâmes donc (la naissance d’) Ishaq (Isaac), et après Ishaq (Isaac), Ya’qub (Jacob). »

Ibn Kathîr, prétend que l’avis de son collègue est erroné s’appuyant sur un autre verset et plus précisément son découpage grammatical. Après l’annonce de l’arrivée du « fils longanime" d’abord cité (v 101), Isaac est ensuite expressément nommé (v 112) et donc il en déduit que le « fils longanime » est un autre qu’Isaac... et donc Ismaël.

L’autre explication récurrente qui circule est qu’en réalité cette partie de la Bible aurait été modifiée en intégrant un commentaire. C’est une constante : les musulmans adorent recourir à cet artifice pour justifier leurs bidouillages tardifs. En clair, c’est la Bible elle-même qui serait erronée : soit le nom d’Isaac aurait été ajouté, soit c’est le mot « unique » qui l’aurait été. Ils s’appuient également sur le fait qu’Isaac n’a jamais été « enfant unique » faisant fi du sens imagé de l’expression - ah bah quand ça ne les arrange pas, ils bricolent - puisque qu’étant le cadet d’Ismaël. Ils s’appuient également sur la brouille entre Sarah et Abraham et le fait que ce dernier a bien reconnu en Ismaël son fils.

(...)

Les musulmans ont des explications à cette inversion des rôles qui tombe bien... et ne vous en faites pas... ils en ont à toutes les balivernes que l’autre étron aurait radoté à ses scribes. Et même si à l’époque de momo et des premiers califes, la balance penchait clairement en faveur d’Isaac s’agissant de l’identité du sacrifié, bien plus tard, c’est Ismaël qui fut imposé à la place pour jouer ce rôle. Le nom même d’Isaac aurait même disparu un temps. Quoi qu’il en fut il y a des raisons profondes à cette permutation mais la plus évidente que l’on peut donner est qu’elle vient sanctifier « la filiation ismaélienne » et légitimer l’étron qui s’en réclame par la même occasion.

Le récit diffère aussi totalement s’agissant de l’exil forcé dans le désert d’Ismaël et de sa souillon de mère. Pour les musulmans, Abraham aurait emmené les deux, mais passons.

Quant à la scène du sacrifice elle se déroulerait, selon l’islam et comme par un heureux hasard, à la Mecque et non au Mont du Temple à Jérusalem... bah oui, c’est quand même mieux que tout cela se passe à la casbah plutôt que chez les juifs... L’histoire est plus compliquée en réalité. La sourate 37-102 relate que c’est sous la forme d’un songe - ce qui n’est pas le cas dans le récit biblique que l’autre tâche a plagié - qu’Abraham se serait vu en train d’immoler Ismaël. Ni une ni deux il lui en aurait fait part : Dans son infinie sagesse, Ismaël aurait répondu à son père qu’il fasse ce que Dieu lui ordonna et que s’il plaisait à Dieu alors il le trouverait au nombre des endurants. Il aurait joint à la vision la foi, en clair dans le texte « tous deux se furent soumis (à l’ordre d’Allah) » (103) et c’est ce qui les aurait sauvé tous les deux... comme quoi... il faut toujours se soumettre... la foi étant un peu comme la montagne, « ça nous gagne ». On peut se laisser à toutes sortes de digressions s’agissant cette épreuve mais arrêterons-nous là.

Toujours d’après le préposé aux photocopies du 7ième siècle, c’est Ismaël, aidé de papounet qui aurait reconstruit la Kaaba. 

(...).

Revenons à notre Ismaël : Que lui promet Abraham au juste, toujours selon mohamerde bien entendu ? Eh bien que c’est de sa descendance qu’apparaîtra le dernier des prophètes, à savoir momo lui-même. Elle est pas belle la vie  ?« 

 »


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