velosolex velosolex 8 septembre 2018 23:55

Nino Ferrer n’a rien de l’incompris ; Il eut tout de même la chance de vivre de son art, et même plutôt bien. Amuseur sans doute, mais pas en dépit de son propre grès. Quand on est écrit « Z’avez pas vu Mirza », ou « les cornichons », on s’étonne pas que les gens en redemandent

. Ou alors faut écrire va tout s’en va « ou » les vieux«  »
Dans les années 70 on se complaisait dans la grisaille existentielle, et on rebondissait la chanson d’après dans la chanson populaire. Nino faisait dans les deux genres, d’où incompréhension, mais pas fatale quand même à jouer le poète maudit.
Son sud, le temps qui dure de millions d’années, ça m’est resté dans le cœur. Les accords, le texte si court et juste, on peut dire qu’il a fait là un truc semblable à « sensation », ce très court poème de Rimbaud, qui vous mouille les yeux. 
Un été j’ ai été passé Juillet à Montcuq, c’était l’année d’après l’enterrement dans les blés. Pas pour lui, je suis pas nécrophile, mais impossible de ne pas penser à ces soleils, à son sud. J’ai vu son tableau dans l’escalier de la mairie, Une autre façon d’atteindre le sud, même en hiver
. SO LONG NINO !

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