mursili mursili 13 septembre 2018 16:01

L’obsession de l’orthographe est telle que ne plus respecter les règles jusqu’ici admises d’accord du participe passé avec le verbe avoir - les deux linguistes belges ne proposent rien d’autre - est considéré comme une réforme orthographique alors qu’il s’agit d’une réforme grammaticale. En effet cette réforme n’affecte pas seulement l’écrit mais aussi l’oral. Ainsi, si je dis « la décision que j’ai pris » au lieu de « la décision que j’ai prise », cela ne sonne pas pareil, raison pour laquelle les femmes sont plus soucieuses que les hommes de respecter cette règle. Chacun peut constater que dans la conversation courante cette règle est de moins en moins suivie. Il est fréquent dans l’histoire d’une langue que la langue écrite et normée finisse par se plier à l’usage parlé. Le sanscrit, le latin et le grec classique ont des règles fixes, définitives, gravées dans le marbre, pas le français qui reste - heureusement - une langue vivante.  


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