Garibaldi2
13 septembre 2018 03:55
@Spartacus
’’Depuis les années 1970, les Colombiens ont fui au Venezuela pour éviter le conflit armé colombien qui touche leur pays1 et, dans les années 1990, ils représentent 77 % de tous les immigrants au Venezuela, selon Raquel Alvarez, sociologue à l’université des Andes au Venezuela2.
Lorsque la crise frontalière éclate, plus de 5 millions de Colombiens
vivent au Venezuela, dont plusieurs centaines de milliers ont immigré
illégalement. La présence de ces derniers reste néanmoins acceptée par
les autorités vénézuéliennes, et les migrants illégaux peuvent également
bénéficier des programmes sociaux proposés par leur pays d’accueil3. Au début des années 2000, le président vénézuélien Hugo Chávez avait développé de nombreux programmes sociaux appelés « Missions bolivariennes »4,5.
Avec ces programmes, le gouvernement de Chávez a accordé aux Colombiens
la résidence, le droit de voter et d’autres services sociaux, offrant
même les trajets en bus pour faire traverser la frontière aux
Colombo-Vénézuéliens souhaitant participer aux élections1,6.
La création de contrôles des changes et de subventions sous l’ère
Chávez a également entrainé un développement des activités de
contrebande au niveau des frontières7. Ainsi, des bandes organisées colombiennes, paramilitaires ou non, profitaient souvent des subventions du gouvernement bolivarien
sur les produits d’usage courant, pour les transporter illégalement
vers la Colombie où les mêmes marchandises s’échangeaient sur des prix
beaucoup plus élevés 8.’’
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe