Christian Labrune Christian Labrune 27 septembre 2018 11:36
Il y a des chaumières où, depuis hier soir, on se gratte l’occiput jusqu’au sang
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@Pierre Sanders

Vous faites bien de parler de « chaumières ». L’Elysée n’en est pas une et , s’il n’y avait eu immédiatement tant de protestations parfaitement justifiées après ce clip, son auteur aurait probablement pu espérer pouvoir s’y produire, avec sa petite chanson, lors de la prochaine fête de la musique et poser, comme d’autres confrères issus du même tonneau, en compagnie du président de la République. S’il était réélu pour un second mandat, celui-là - ce qu’à Dieu ne plaise !- il n’y aurait plus cette fois qu’un seul livre sur le bureau de sa photo officielle, comme il n’y en a jamais eu qu’un seul dans la bibliothèque de Christine Taubira : les oeuvres complètes d’Aimé Césaire.

S’il faut en juger par ce qu’on avait pu entendre à l’Elysée il y a quelques mois, on pourrait bien dire que l’auteur du récent clip n’innove pas le moins du monde. Il exploite même un académisme des plus ringards et il doit être fort surpris que l’opinion publique se mette soudainement à refuser un « art » qu’on avait paru tant apprécier en haut lieu.

Cela me fait penser à la théorie des catastrophes de René Thom : la neige s’accumule de semaine en semaine sur une pente ; il ne se passe rien mais, d’un seul coup, et sans qu’on sache vraiment pourquoi, c’est l’avalanche.

Bien d’autres phénomènes « catastrophiques » de cette nature ne devraient plus trop tarder à secouer le pays dans les prochains mois : trop, c’est trop, et le macronisme n’en est pas du tout conscient.

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