Ca doit être difficile d’être chroniqueur, faire la revue de presse, ne pas dire du mal des blancs des noirs des juifs. Et même plutôt du bien mais pas trop de peur d’être catalogué dans un camp. Pourtant ne pas paraître insipide. UN cauchemar. 

J’ai jamais aimé les camps. Cela vient de très loin de la cour de récréation. Les leaders composaient leur équipe...J’étais souvent le dernier, malgré mes sourires, mon envie de bien faire. Parfois dans un lot d’esclaves de deux ou trois remplaçants. 

Voilà pourquoi je me suis mis au vélo et que j’ai fait de la psychiatrie. Mes cauchemars les plus heureux tournent autour du vélo. Un vélo aérien, avec lequel je saute de colline en colline, comme un fabuleux moto cross....Parfois ma 2 ch citroen, abandonné honteusement à un ferrailleur il y a 20 ans, revient me hanter, au milieu de la nuit, phares éteints....Plus de papier, d’assurances, de carte grise...Angoisse terrible de me faite pincer..... La peur des flics vient de très loin. D’avoir un jour passé à dix ans une matinée dans un commissariat, car soupçonné du vol de freins de vélo...Souvent dans ma 2 chevaux, enfermé dans mon rêve, je n’ai plus de frein non plus....Le syndrome des freins où j’enfonce en vain la pédale fut renforcé par ce qui aurait pu devenir un triste fait divers. En 92, j’avais garé ma 2ch pour aller acheter du pain. Alors que je sortais de la boutique avec mes baguette, je la vis avec effroi commencer à descendre, le frein à main étant mal serré. Je la rattrapais et tentait d’ouvrir la porte avant alors qu’elle continuait à descendre, et finalement décidais de passer par la porte du coffre. Je sautais par dessus les deux sièges et les mains en avant, appuyait sur la pédale de frein, le nez par terre...La voiture s’est immobilisée à 1 mètre d’une vitrine...Freud a t’il traversé ses épreuves. Et Askolovitch ? Sait il où se trouve la pédale d’accélérateur ?