Hervé Hum Hervé Hum 9 novembre 2018 10:21

@arthes

Quand j’écris "Ce que nous avons en propre, c’est notre espace-temps de vie et comment nous l’utilisons. C’est là notre seule véritable propriété et souveraineté. En dehors, c’est à dire, en relation avec notre environnement, en premier lieu notre famille, nous commençons à perdre de notre souveraineté, sauf à exercer notre tyrannie. Pour conserver votre souveraineté sans exercer votre tyrannie, il faut déplacer la souveraineté de soi vers le groupe.« 

Cela veut bien dire que le moi vous appartient en propre et donc, que c’est là où se trouve la souveraineté de chacun.

Vous me lisez donc très très mal, puisque vous arrivez à conclure l’inverse de ce que j’écris.

Là où vous bloquez, bien que vous le dites vous même en écrivant »Le travail d’élévation de ce moi commence par le fait prendre en considération les responsabilité de ses actes dans sa vie de tous les jours sur les autres et son environnement et même ses actes par le passé, librement, c’est à dire sans influence des préceptes mis en place, les fameux droits et devoirs qui servent à faire régner les plus forts sur la culpabilité des plus faibles, et ce travail du moi est nécéssaire afin de trouver à harmoniser petit à petit ses relations avec son environnement, sans souhaiter être souverain sur l’autre, justement. et sans que l’on trouve une frustration quelconque à accomplir les devoirs que l’on se sera fixés soi même.« 

La difficulté réside dans le passage du moi individuel au moi dans le collectif, où la souveraineté collective impose que chaque membre du groupe accepte de perdre sa souveraineté absolue et la reporte au niveau du groupe. Sinon, il n’y a que deux alternatives possibles, soit vous imposez votre souveraineté propre, celle de votre moi au groupe, soit vous renoncez à vivre dans le groupe. Il y a aussi les »embusqués« , ceux qui font semblant de vivre en harmonie dans le groupe, mais imposent leur moi aux proies quelles se choisissent (Fourniret par exemple dans les cas extrêmes, mais cela peut être un parent despotique dans la cellule familiale).

Sinon, ce ne sont pas les »fameux droits et devoirs qui servent à faire régner les plus forts sur la culpabilité des plus faibles« , c’est la division, séparation de la dualité droit/devoir qui, n’étant plus liée aux actes de chaque individu, permet l’accumulation ou plutôt, la capitalisation des droits pour les uns et des devoirs pour les autres. C’est sur cette division FONDAMENTALE que le système actuel se fonde pour permettre la richesse des uns et la pauvreté des autres.

Je me répète, votre souveraineté est (en théorie) absolue dans vos choix de vie, mais une fois votre décision prise, ces choix vont rencontrer ceux des autres et sauf la tyrannie ou l’ermitage (y compris s’isoler dans le virtuel), le droit pris souverainement, va rencontrer un devoir correspondant dans votre relation avec le groupe. Cela veut dire que l’équilibre ne peut être trouvé qu’à la seule condition où chacun répond de ses droits, par les devoirs qu’ils impliquent vis à vis de la collectivité. MAIS TOUT DESEQUILIBRE ENTRAINE LA TYRANNIE ET L’IRRESPONSABILITÉ DU TYRAN, PARCE QUE FAISANT VALOIR SA SOUVERAINETE ET QUE LA NOTION DE RESPONSABILIITE N’EXISTE PAS POUR LE SOUVERAIN. Autrement dit, vis à vis de soi, la souveraineté étant la règle, la responsabilité ne veut rien dire. Parce que être souverain, signifie être juge et partie.

Pour plus de détails, lisez au moins deux de mes articles »droits, devoirs et responsabilité« et »droits, devoir, responsabilité et nouveau paradigme« .

Dans le contexte actuel, la majorité des gens délèguent une partie de leur souveraineté absolue. Dès l’instant où vous abandonnez une partie de votre temps de vie au profit d’un autre, qui ne soit pas le fruit d’un échange équilibré, vous la perdez au profit de celui qui tire profit. Ce que Marx appelle »la plus-value". Et la perversité du système, c’est que cette perte prend beaucoup de formes. L’intérêt de votre épargne, viole la souveraineté d’autrui (l’argent étant la mesure du temps de vie dédié), mais, comme d’autres perçoivent des intérêts infiniment supérieur au votre, le bilan fait que c’est vous qui abandonnez de votre souveraineté. Cette violation n’apparaît pas directement, mais est bien réelle. Sans parler des représentants élus, qui dans le système actuel, ont pour fonction de limiter la souveraineté des faibles pour celle des riches, parce que les premiers capitalisent les devoirs et les autres, les droits. Or, vivant sous la domination du droit... cqfd !

Or, encore une fois, tout droit impliquant un devoir et tout devoir appliquant un droit, il n’existe pas de droits sans devoirs correspondant, mais où l’injustice, l’iniquité, la violence et le vol de la souveraineté de chacun, réside exclusivement dans la division des droits et devoirs entre individus au lieu d’être contenu dans chaque individu.

Une fois cela compris, le modèle à mettre en place pou parer à ces déséquilibre s’impose de lui même. Mais pour l’instant, comme personne n’a soif de justice, mais de souveraineté et qu’on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif...

Je pari que même Nietzsche serait d’accord avec la raison que je suis (suivre).


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