Rassurez-vous je viens rompre cette belle harmonie.

Vous réduisez le débat complexe de la GPA à un affrontement droite/gauche. Une droite forcément pondérée, réaliste et civilisatrice opposée à la gauche jouisseuse héritée de 68.

Le tout déduit d’un talk show qui met en scène des visions conflictuelles dans un dispositif qui favorise l’émotion et le l’engueulade productrices de buzz.

L’ironie que vous affectionnez dans vos articles a cela de bon qu’elle masque l’absence de fond et les clichés. On peut aussi essayer de réfléchir.

Aujourd’hui plus de 25 pays dont beaucoup en Europe autorisent ou tolèrent la GPA, cela concerne autant les couples hétérosexuels qu’homosexuels hommes.Dans les pays où elle est interdite on observe le même phénomène que pour l’avortement jadis. On part à l’étranger comme on partait en Angleterre ou en Hollande dans les années 60.

Si la GPA était mondialement pénalisée elle entrerait dans l’économie mafieuse comme celle par exemple des stupéfiants. C’est-à-dire un ultra-capitalisme la violence physique en plus avec son lot de drames et d’injustices.

Je pense que le mouvement est irréversible. On ne pourra pas empêcher des couples de vouloir des enfants quand la technique existe. Après tout c’est une histoire ancienne. Des quantités d’enfants ont été élevés dans le passé par d’autres que leurs géniteurs pour des raisons culturelles ou pratiques.

Je préfère que la pratique soit encadrée plutôt que livrée à la stricte loi du marché. Voilà pourquoi je souhaite que la France et l’Allemagne autorisent la GPA par une loi qui s’inspirerait des meilleures pratiques en vigueur dans les pays qui ont déjà légiféré.

A savoir :

N’autoriser que la gestation « altruiste », celle où sont payés les frais médicaux et l’arrêt du travail par exemple. Interdire la gestation « commerciale », celle qui fait gagner de l’argent.

Des mères porteuses qui sont déjà mères (1 ou 2 enfants selon les pays) et un nombre limité de gestations par mère.

Le droit à l’enfant de connaître ses géniteurs et l’obligation de l’informer dès la prime enfance sur sa conception.

Ce sont quelques pistes, il en existe sans doute beaucoup d’autres. Cela me semble plus utile que de commenter une émission qu’il dit détester mais qui semble être la seule boussole de l’auteur comique troupier.