Christian Labrune Christian Labrune 6 novembre 2018 23:57

Comment résoudre la question Arabe

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@eric

C’est effectivement une bonne question, et vous avez raison de rappeler ce que fut l’échec abominable des « printemps arabes ». On attendait de ces pays qu’ils se projettent vers l’avenir, mais avec le soutien accordé partout par l’Amérique d’Obama aux Frères musulmans, on a surtout vu renaître une idéologie passéiste commune à ces fanatiques et aux salafistes, dont le seul avenir possible était le VIIe siècle. En cela, ils ont parfaitement réussi : le Califat de Raqqa était bien comparable à la société de ce temps-là et si on veut avoir une idée de ce que pouvait être la vie sociale dans le monde du haut moyen-âge, il suffit désormais d’aller faire un tour dans nos banlieues du 93.

La situation à Gaza aujourd’hui ne diffère en rien, du point de vue de l’horreur et de la barbarie, de celle des régions qui furent sous la coupe du Calife de Raqqa et il est quand même inconcevable que les Israéliens sous les missiles du Hamas doivent prendre des mesures pour faire en sorte que la situation sanitaire de ceux qui rêvent de les exterminer n’empire pas jusqu’au point de créer une crise humanitaire sans précédent.

Plus Israël progresse, qui est désormais parvenu au rang de 8e puissance mondiale dans certains domaines, plus l’écart se creuse avec le monde musulman qui est autour, et plus la haine génocidaire de la rue arabe s’exaspère.

Ce qui est consternant aussi, c’est l’extraordinaire cécité d’un monde occidental rongé par la haine de soi et qu’on voit prendre fait et cause, jusque sur ce site, pour le pire obscurantisme.

Le plus drôle -si j’ose dire-, ce fut ce qui arriva après l’extraordinaire mise en scène réalisée par le Mussolini des Turcs après l’assassinat du journaliste saoudien dans un consulat. Des exécutions de cette sorte, commandées par la raison d’état, ce n’est pas nouveau, et il y en eut un certain nombre en France à l’époque de Mitterrand, qui n’ont toujours pas élucidées. Mais là, on avait massacré un « opposant » au régime. Un opposant à la politique d’ouverture et de progrès de Ben Salmane. Le bonhomme était-il un parfait démocrate, ou n’était-il pas plutôt à la botte des oulémas qui auraient souhaité maintenir l’Arabie dans ce moyen-âge dont elle ne paraît toujours pas sortie ?

Je profite de l’occasion pour demander à Salem Alketbi de bien vouloir, peut-être dans un prochain article, nous éclairer sur ce qui a pu se passer. Non pas sur un assassinat atroce et sordide commandé probablement par la raison d’état et effectué par des agents particulièrement incapables de services secrets mal organisés, mais sur l’arrière-plan. Qui était ce Khashoggi ?. On a dit qu’il était un Frère musulman, qu’il avait été proche de Ben Laden. On dit maintenant que ce n’est pas vrai. En quoi était-il opposé à la politique et aux réformes en cours dans son pays ?

Avant cela, Ben Salmane semble avoir disparu pendant plusieurs semaines, le bruit courait même qu’il était mort. Il y aurait eu un attentat, il aurait été blessé. Il reste que la politique de l’Arabie, après cela, et en particulier sur la question palestinienne, semble avoir opéré un retour en arrière voulu par le vieux roi. Les media occidentaux, sur toutes ces questions, divaguent, et on a beaucoup de mal à y comprendre quelque chose.


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