velosolex velosolex 7 novembre 2018 18:33

@Ruut
J’ai lu pas mal de bouquins sur l’origine, par les acteurs de l’époque, et eux mêmes sont loin d’être d’accord. Stephan Zweig, un intellectuel s’est trouvé ahuri lors de la proclamation de guerre, tout comme son pôte Romain Rolland. Sans doute ces deux progressistes pro européens refusaient de croire au suicide. Dans « le monde d’hier » ses mémoires, un document précieux, Zweig parle très bien de cette europe là qui ne pouvait pas admettre le retour à la barbarie, après les progrès qui caractérisèrent l’europe...Ce n’était pas l’avis de beaucoup de nationalistes, qui virent dans la guerre une exhalation des valeurs oubliées, un moyen de se ressourcer. Et des types comme Léger et Apollinaire l’ont célébré. Maurras s’attend lui à la guerre, et s’inquiète tout de même de la disproportion des forces...Quand on regarde les journaux de l’époque, et même les livres d’école il y a tout de même une exaltation de l’esprit guerrier, de la soif de revanche. Mais beaucoup d’hésitation sur le bord du vide. Comme dans les autres pays.
A partir du moment qu’un domino tombe, les autres se laissent entraîner. Se trouve une raison. L’Angleterre voulait arrêter les volontés impériales de l’Allemagne industrielle, la France récupérer l’Alsace lorraine, la Russie était rétive mais fidèle à ses alliances....« Les somnambules » de Christopher Clark, sont une bonne analyse d’une situation que n’avait sûrement rien d’inéluctable, contrairement à 40 ! Il aura suffi peut être que d’un serbe....


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