Hervé Hum Hervé Hum 10 novembre 2018 12:04

@velosolex

On ne va pas refaire l’histoire et croyez ce que vous voulez, mais le nationalisme, le patriotisme ou autrefois, le royalisme, ne servent qu’à asservir les peuples, la populace à leur élite dirigeante, en aucune manière pour la défendre contre l’étranger. Mais pour convaincre la populace d’un pays quelconque d’obéir et de se soumettre à son élite dirigeante, il faut la présence permanente d’un ennemi extérieur justifiant la dictature intérieure. Ce principe était déjà connu au temps de l’antiquité et n’a fait que perdurer. C’est ainsi que la muraille de Chine fut construite.

La difficulté d’entendement, c’est la confusion entre d’un coté des luttes de pouvoirs au niveau des élites et de l’autre, les luttes de classes à l’intérieur des pays. Par le fait que c’est toujours la condition de tranquillité de la seconde qui laisse libre la première.

Pour le cas dont nous parlons, une fois l’armée de Napoléon battu par l’armée prussienne, où seuls les soldats meurent, il s’agissait surtout, pour la bourgeoisie au pouvoir, de sauver la république bourgeoise et non de sauver l’honneur de la France.

Enfin, en 1871, la France ,ouvrière était encore trop agricole face au prolétariat industriel et n’avait donc aucune chance de gagner la province. Par contre, en 1914, elle devenait de plus en plus industrielle où la menace n’était plus concentré à Paris, mais aussi dans les grandes villes de province. Et puis l’empereur de Prusse avait tout intérêt à soutenir la bourgeoisie et non le prolétariat. Enfin, il manquait une condition qui n’était pas rempli et ne l’est d’ailleurs toujours pas, c’est d’avoir un modèle communiste qui ne soit pas une réaction au modèle capitaliste, mais fondé sur ses propres postulats.

Pour le reste. Paris à beau être paris ; On ne met pas le peuple au garde à vous des idées révolutionnaires. . Il faut qu’elle soit souhaitée ailleurs. C’est ce qui s’était passé en 89, où elle a d’ailleurs commencé à Grenoble avec la révolte des tuiles, qui amènera par ricochet la réunion des états généraux. 

Le hic, c’est que la révolte en question confirme ce que j’écris sur le fait que c’est la lutte des classes qui provoqua la révolte et ensuite, la révolution. Et encore une fois, c’est Paris qui a décidé de la révolution, pas Grenoble ou n’importe quelle ville de province. La réalité des faits, prouvent que, si vous ne disposez pas de la force militaire, c’est en mettant une bonne partie du peuple au garde à vous des idées révolutionnaires qu’on peut faire la révolution pour changer de régime de pouvoir. C’est ce qui s’est passé en 1789, sans la populace au garde à vous des idées révolutionnaires, pas de révolution du tout, juste une révolte. Enfin, mais on peut continuer, ces idées révolutionnaires étaient portées par la philosophie des lumières, MAIS SURTOUT, par l’exemple anglais qui avait déjà fait sa propre révolution de palais. En effet, c’est la noblesse anglaise elle même qui va réduire le pouvoir monarchique et inviter la bourgeoisie à la table des chefs. Et pourquoi fait t’elle cela ? Par simple raison de cupidité, parce que la bourgeoisie se révèle la plus compétente pour développer la technique et le commerce afin de donner à l’Angleterre, l’empire qui sera le sien.Ce sont donc les idées de la révolution dites « libérale », qui va gagner la noblesse anglaise, puis européenne, d’accepter de partager le pouvoir avec la bourgeoisie, avant de devoir se soumettre totalement à ses conditions. Mais les deux sont comme cul et chemise, ce qui ne peut être le cas avec le prolétariat.


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