Arthur Gohin 9 novembre 2018 11:55

 Cet article n’est pas plus réfléchi que le concièrge du coin. 

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 « On a pu analyser des corrections manuscrites sur le projet de loi contre les Juifs dès juillet 1940 qui les ont pénalisés encore plus que dans le texte initial. De la main même de Pétain. »

 Voyons, moi je n’ai aucunement entendu parler d’analyse graphologique. Et même si c’était le cas, on se souvient de l’affaire Dreyfus où les premières analyses le condamnaient. Or le crayon ne donne pas une écriture aussi caractèristique que la plume.

 Ensuite, il fort surprennant, voire comique, que le témoin ait trouvé ce document par hasard plus de 7O ans après, et personnne ne sait pas où ni comment, et qu’il désire rester anonyme. Par peur de la gestapo peut-être ?!

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« La parole présidentielle est sacrée. Elle l’est un peu moins que celle de saint Louis, mais elle l’est quand même. »

  Ce roi conseillait à ses proches de planter leur épée dans le ventre de quiconque tiendrait des propos entachés d’hérésie ou d’incroyance. Il a organisé la prise et le bûcher de Montségur (plus de 200 brûlés vifs).

 Etc...

 C’est effectivement une référence de premier choix !

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  « Est-on »grand« quand on a dirigé le régime de collaboration avec les nazis pendant quatre ans ?  »

  L’ennui est que cette collaboration était dirigée par le vainqueur et non le vaincu.

  Pétain est allé demandé quelques adoucissement de l’occupation et donc de la collaboration. Göring (ou Göbels je ne sais plus) lui a répondu : Monsieur, il faudrait savoir qui est le vainqueur et qui est le vaincu.

  Etant ambassadeur en Espagne, Pétain s’est vu appellé à reprendre une situation désepérée, car tous les autres étaient désemparés. Franco lui a conseillé de ne pas prendre sur son dos la honte de la défaite, alors qu’il n’avait que la gloire de la victoire de 1918. Pétain n’a pas voulu laisser tomber la France.

  Ainsi Churchill, qui pourtant l’a laissé tomber sans pudeur ni droiture, a reconnu que le rôle de Pétain était surhumain. 

  A son procès final, un résistant rescapé du camps de Mathausen s’est dit « écoeuré de voir rejetter sur le dos d’un vieillard presque centenaire, les fautes que d’autres avaient commises ».

 Procès où l’on ne s’intéressait ni aux juifs ni aux tziganes, mais à rejetter sur Pétain le crime de haute trahison commis par De Gaulle le 18 juin 1940. Si Pétain n’avait été trahi par ce dernier, par Churchill, par les américains, ses collaborateurs... son rôle eût été moins surhumain et la libération de la France moins douloureuse.

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Ouais. Il y a bien des concièrges plus réfléchis que l’auteur de cet article. Mais lui parle bien !


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