papat 16 novembre 2018 18:26

En mars 1951, le Parlement, à l’initiative de Mossadegh, adopta une recommandation réclamant la nationalisation du pétrole. En avril, les ouvriers du Khouzestan firent une nouvelle grève générale ; des grèves-de solidarité et des manifestations de rues eurent lieu à Téhéran et dans plusieurs grandes villes.

Le Chah appela Mossadegh comme Premier ministre, le 29 avril, et la crise se concentra sur la question du pétrole.

Le 30 avril, sa nationalisation fut votée à l’unanimité, et la Compagnie Nationale Iranienne des Pétroles fut créée.

Mossadegh déchaîna l’enthousiasme. Pour les masses, la nationalisation représentait une victoire sans précédent, une revanche sur des décennies d’humiliation nationale. La population clamait : « Le pétrole, c’est notre sang ». Mossadegh fut considéré comme un héros : il osait défier cet État dans l’État qu’était l’Anglo-Iranian, avec ses jardins, ses piscines, ses logements, ses restaurants, etc., réservés à l’usage exclusif des Anglais. Certains bâtiments affichaient même, paraît-il : « Interdit aux chiens et aux Iraniens ».


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