Christian Labrune Christian Labrune 14 novembre 2018 23:21

Mais c’est la hargne, la haine, le désir de revanche, la volonté de retrouver leurs privilèges qui les animent et qui les poussent à mettre en œuvre tout ce qu’ils peuvent pour mettre les révolutions en échec.

@Jean Dugenêt

Le peuple, effectivement, ne connaît ni la haine ni le désir de revanche. Il s’est toujours conduit, dans toutes les révolutions, selon ce que Pascal aurait appelé « une raison pure et sublime ».

Un peu de lecture, quand même. Je me limiterai à deux cas :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se-Louise_de_Savoie-Carignan

Assassinat de la princesse de Lamballe, à la veille des massacres de septembre . Récit de Jacques Hillairet :

« Un perruquier du nom de Charlat, tambour des volontaires, lui ôta son bonnet du bout de sa pique et la blessa légèrement, tandis qu’un autre égorgeur lui jetait une bûche dans les reins. La princesse tomba et fut criblée de coups. On lui ôta ses vêtements ; elle resta ainsi près de deux heures exposée, nue, à la risée lubrique de la foule. On la traîna ensuite jusqu’à la borne située à l’angle des rues du Roi-de-Sicile et des Ballets, sur laquelle on appuya sa tête qu’un nommé Grison scia avec son couteau et mit au bout de sa pique. Le perruquier Charlat lui ouvrit la poitrine, lui arracha le cœur qu’il plaça au bout de son sabre, tandis que suivirent d’autres mutilations obscènes et sanguinaires »7.


Exécution de Nicolas II et de sa famille, sur ordre du camarade Lénine, à Tsarkoïle Selo, en juillet 1918 :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_la_famille_imp%C3%A9riale_russe

Extrait :

Les tirs ont lieu à bout portant. Iourovski aurait levé son arme et tiré sur Nicolas, qui meurt sur le coup. Les autres bourreaux tirent jusqu’à ce que toutes les victimes tombent. Le tsarévitch rampe vers la porte, le commissaire bolchevik Peter Ermakov lui défonce le crâne à coups de baïonnette. Les dernières survivantes (Anastasia, Tatiana, Olga, et Maria dont les diamants cousus dans leurs vêtements leur ont servi un temps de gilet pare-balle) sont exécutées tout aussi sauvagement, car leurs cris pouvaient être entendus à l’extérieur. Les corps sont placés dans des draps, conduits en camion dans une fondrière à quelques kilomètres de là, brûlés à la chaux vive et au vitriol. Les corps n’étant pas complètement dissous à l’aube, les bourreaux reviennent la nuit suivante4. Une annonce officielle parue dans la presse nationale, deux jours plus tard, indique que le monarque5 a été exécuté sur l’ordre de l’Uralispolkom (Soviet de l’Oural) en raison de l’approche des Armées blanches tchécoslovaques. Cette annonce suscite des interrogations sur le sort du reste de la famille qui officiellement a été évacué par les Bolcheviks (déclarations des dirigeants bolcheviks, notamment du commissariat du peuple aux Affaires étrangères Gueorgui Tchitcherine)3.


J’aurais pu aussi évoquer le massacre très méthodiquement organisé par l’armée rouge de l’élite militaire polonaise (des milliers de personnes) dans la forêt de Katyn en 1940. On trouvera un article dans Wikipedia.


De toute façon, on n’a que l’embarras du choix, et les horreurs perpétrées par le petit boucher de la cabaña à Cuba, par les gardes rouges de Mao puis par les khmers de la même couleur, sont encore dans toutes les mémoires.


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