Jean Dugenêt Jean Dugenêt 16 novembre 2018 09:48

@Jonas
Vous m’obligez à me répéter.

Il ne faut pas confondre les peuples qui font des révolutions et ceux qui viennent combler ensuite le vide politique en s’emparant du pouvoir. Pour mémoire je rappelle quelques unes des plus récentes révolutions : La révolution des œillets au Portugal, la chute de Ceaucescu en Roumanie, les révolutions arabes en Tunisie et en Egypte.

Pour vous la démocratie ce sont les élections. Pour moi la démocratie c’est le pouvoir du peuple. Les milliardaires n’ont pas peur des élections. Comme disait Alexis de Tocqueville « Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira. »

Par contre ils craignent les révolutions, le pouvoir du peuple.
Si vous pensez que des peuples ont tort de chasser des tyrans sans faire d’élection il faut aller le leur dire. Ce ne sont pas ceux qui ont occupé le vide ensuite qui en sont responsables. Je maintiens que les révolutions sont des actes de démocratie et, comme disaient les maoïstes : « élections = pièges à cons ». J’ai écrit ici même (sur Agora-vox) tout un article pour expliquer pourquoi, à l’encontre de leurs intérêts, les français ont voté pour Macron.

Ensuite il faut respecter l’ordre chronologique. Quand vous dîtes que ce sont les polices politiques qui sont responsables des massacres vous oubliez que les contre-révolutions sévissaient bien avant que des polices politiques se mettent en place. D’ailleurs, ils préviennent avant même de passer aux actes. La citation de Kornilov que je rappelle est antérieure à la révolution d’octobre.
 « Même si nous avons à brûler la moitié de la Russie et à verser le sang des trois quarts de la population, nous devrons le faire si c’est nécessaire pour sauver la Russie »

J’avais prévenu. Je dois me répéter. En général, les révolutions en elle-même font assez peu de morts. Si les adversaires vaincus se contenter de dire : « Oui, finalement vous avez eu raison de prendre la Bastille ou le palais d’hiver. Il y avait trop d’injustice... » alors tout irait bien. Mais c’est la hargne, la haine, le désir de revanche, la volonté de retrouver leurs privilèges qui les animent et qui les poussent à mettre en œuvre tout ce qu’ils peuvent pour mettre les révolutions en échec.


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