@Christian Labrune
Ce que je constate
c’est que jamais le monde n’a connu une telle disproportion entre la
fortune des plus riches et le désespoir des plus pauvres.
Le
fait que le capitalisme étale ses richesses, produites par une masse
de gens toujours plus exploités, en comparaison de la masse de
richesses qu’ils créent, ne changera pas son destin. Aucun des
grands défis auxquels est confrontée la planète ne peut être
résolu par un système économique basé sur l’avidité, la
spéculation financière et l’exploitation jusqu’à épuisement des
ressources non renouvelables de la planète.
Si selon Karl
Popper, le critère de la scientificité d’une théorie réside
dans la possibilité de l’invalider, de la réfuter ou encore de la
tester, il n’en reste pas moins vrai que c’est à son détracteur de
prouver qu’elle falsifie le réel.
Vous êtes loin du
compte.
Si vous pensez que ce que vous voulez être de
l’humour prouve que l’analyse marxiste est erronée, c’est simplement
parce que vous refusez de prendre en compte objectivement le réel.
Et ce réel ne se limite pas au nombre d’Iphone produits. Ce réel
c’est aussi la disparition en 30 ans en Europe de 75% des insectes
volants, comme la disparition massive des insectes du sol,
disparitions qui ne sont pas le résultat d’une gestion marxiste des
ressources.
La pollution délirante de l’air à Beijing
ou à New Delhi ce n’est pas non plus le résultat d’une gestion
marxiste des ressources.
Les océans bouffés
par les plastiques ce n’est pas le résultat d’une gestion
marxiste des ressources.
Croire qu’une middle class
chinoise va pouvoir consommer autant de ressources que la middle
class US, c’est oublier qu’il n’y a pas de plan B pour notre
planète.
Si on peut très bien vivre sans libellules,
c’est oublier que leur disparition est un signal d’alarme.
L’histoire
accélère.
Le but ultime d’une société ne peut pas être
simplement l’augmentation de la production et des échanges
commerciaux. Dans le système capitaliste, seuls cette croissance de
la production et le rendement du capital sont pris en compte par la
classe dirigeante, à qui la position de prédateur dominant assure
un certain confort en toutes circonstances.
Produire des
cochonneries en plastique en Chine pour décorer nos arbres de Noël
et les trimballer en cargo sur des dizaines de milliers de kilomètres
a un coût, qui ne se limite pas aux numéros de compte d’un plan
comptable.
La planète ne siège à aucun conseil
d’administration de société, mais c’est elle qui aura le dernier
mot. Elle a d’ailleurs commencé à prendre certaines mesures
coercitives qui semble-t-il vous ont échappé, ou que vous voulez
ignorer.
Dans le système capitaliste les uns gagnent ce que perdent les autres, et au petit jeu des dents longues les Chinois ne vous laisseront aucune chance. Fallait pas vouloir les faire entrer à tout prix dans le club.
Bon cigare !
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