Paul Leleu 22 novembre 2018 20:42

@Mélusine ou la Robe de Saphir.

je suis tout à fait d’accord avec vous Mélusine... il y a bien sûr une part de mauvaise foi de la part des gilets-jaunes (en tout cas, d’un bon nombre). Je suis sûr la même longueur d’onde. La France de Johnny (Hallyaday et/ou Walker), France arrogante et collabo, soumise au consumérisme anti-humain... et qui râle juste parce-qu’elle n’est plus du bon côté du système.

D’un autre côté, (même sans se faire trop d’illusions), ces mouvements de balancier font partie de l’Histoire. Lénine lui-même ne croyait plus à la révolution au début de 1917, et il le disait en public. Il pensait le peuple résigné. Et le peuple s’est soulevé. C’est une constante de l’Histoire. Le peuple se réveille quand personne ne l’attend plus (mais vraiment plus du tout). Alors c’est toujours un peu difficile de ré-ouvrir son coeur.

Les gens qui sont sûr les barrages, les gens qui parlent sur internet et dans les commerçants, apprennent, se forment et évoluent. Ils comprennent intimement qu’ils ont fait des erreurs (même si c’est dur de se le dire). L’humain n’est pas figé. Il se forme dans la lutte. Tous les peuples du monde, toutes les civilisations se sont forgées dans une lutte collective. Une lutte reliée à l’essentiel, la (sur)vie et la dignité... qui sont bien les deux jambes des gilets-jaunes.

Je ne sais pas si il est encore temps de croire aux messianismes politiques. Ni si les gilets-jaunes sont le prémice de mouvements futurs de plus grande portée. Mais le fait est qu’il y a quelque chose à retirer de cette lutte... quelque chose de vivant. (et pour le moment encore non identifié, et dont nul ne sait de quel côté il va partir).


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