bob de lyon 6 décembre 2018 11:06

Gens de la culture ? Mais de qui parle-t-on ?

La culture est une industrie ; les personnes qui y travaillent, doivent faire un nombre d’heures importants pour recevoir des indemnités qui leur permettraient de vivre normalement pendant les périodes de chômage technique trop souvent répétées donc insuffisantes pour atteindre un seuil confortable.

Comme dans tout processus industriel, pour le plus grand nombre – dans ce monde de pseudo paillettes — il y a les soutiers (la grande majorité) dont le salaire est plus proche du SMIC et une aristocratie (une petite minorité) dont les cachetons sont supérieurs à ceux de Monsieur Ghosn.

Les règles sont les mêmes que dans l’industrie, produire aux coûts les plus bas avec le moins de personnel possible. Ce n’est que le reflet de notre société, parfois en plus impitoyable.

Dans mon activité professionnelle – il y a quelques années — j’ai souvent travaillé avec bon nombre d’intermittents (éclairagistes, sondiers, scénaristes, cadreurs, comédiens,…) ; à l’époque la structure qui gérait leurs indemnités était co-dirigée par le Medef ; déjà, ils subissaient des modifications de leur statut* incessantes, nombreuses et continues. Quelques années plus tard, devant ce qu’il en restait, j’en déduisis qu’ils avaient servi de cobayes pour une organisation du travail plus globale que nous retrouvons partout à l’heure actuelle : flexibilité, fractionnement, réponse immédiate, concurrence, cachet imposé, heures supplémentaires absentes, temps de travail à la demande, etc.

*Comme par hasard issu du Front populaire et modifié par le CNR au sortir de la Seconde guerre mondiale donc trop favorable aux salariés. Nous manquons de vigilance…


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