Ecométa Ecométa 7 décembre 2018 12:38

@Arthur Gohin

C’est simple, on pourrait même dire simpliste, mais pour notre époque moderne au modernisme, celle du changement pour le changement, véritable paroxysme de modernité et plus simple modernité, la science est devenue générique de savoir et du « SAVOIR » et, il n’y aurait plus de « Savoir » comme d’ailleurs de « valeurs », même de « PRINCIPES », que de nature scientifique et technique ! C’est ce qu’on appelle l’ « humanisme », le scientisme ou technoscientisme soit disant au service de l’humanité, qui nous envoie droit vers le « transhumanisme » et la fin du principe d’humanité et donc de l’Humanité ! Au diable l’ontologie, la déontologie, l’éthique et l’altruisme : tous ces acquits intellectuels humains ! Renvoyée aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire la « métaphysique », cette « épistémologie » première philosophie et première interrogation sensée qui sortait l’humain de l’état de pure croyance religieuse.

Une question se pose : sommes-nous plus intelligent avec notre pléthore de savoirs technoscientifiques ? Non, il semblerait que non ; il semblerait même que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent car toujours aussi ignorant de la « Nature », comme des « états de nature » qui ont émergés, dont la nature humaine : nous sommes de plus en plus ignorant de l’humain et du principe d’humanité !

Sachez que je ne suis pas contre la science ou la technique que je considère comme utiles et nécessaires pour permettre à l’humain d’évoluer ; sauf que là nous n’évoluons pas nous serions plutôt au plan humain dan une « modernité régressive », dans la modernité pour la modernité, la modernité poussée à son paroxysme ; un assujettissement, même un asservissement, à la science qui confine à une sorte de fuite en avant positivo rationalo économico technoscientiste impossible. Je fais, avec le terme « impossible », référence au acquits intellectuels du 20 è siècle qui sont issus de la physique quantique, la dernière « physique », avec le « théorème d’incomplétude », le « théorème d’incertitude » et le « théorème d’impossibilité » ; une nouvelle physique qui nous explique que c’est la complexité qui est à l’œuvre et que le simplisme, la simplification pour la simplification, la simplification au simplisme est une option impossible !

Un nouveau savoir cognitif, les acquits intellectuels du 20 è siècle, qui bientôt aura un siècle, et qui limite la connaissance, tant dans le domaine du « raisonnement » avec le « théorème d’incomplétude » de Gödel et Chaitin, ou le « théorème d’incertitude » d‘Heisenberg, que dans celui de « l’action » avec le « théorème d’impossibilité » d’Arrow.

Une nouvelle approche cognitive dont tout le monde se moque, et surtout les tenants et leurs aboutissant d’un rationalisme impossible car portant la rationalité à son paroxysme ! Nous sommes revenus au « positivisme comtien » par le biais de la science économique avec Milton Friedmann, chantre américain du libéralisme (paroxysme de liberté) économique, qui professait que l’économie doit être une science positive, autrement dit une science qui se regarde technoscientifiquement le nombril ! Un positivisme, pourtant véritable imposture intellectuelle, qui prône le « comment sans le pourquoi » ! Pour le positivisme, il n’y aurait plus de causes fondamentales, pas de « tel quel », pas de Nature, pas d’ « états de nature », que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir ! C’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquence et forcément des problèmes à des problèmes ! Quant au fond nous ne résolvons plus rien, il n’y a plus de fondamental, tout se réduit à la science et aux mathématiques : le monde serait d’essence scientifique et mathématique... et ça, c’est un vrai problème !

Le positivisme prône également le refus de l’introspection, qui serait une perte de temps ; pourtant ce mode de logique, celui de l’introspection, est ce qui doit le plus participer de l’intelligence humaine pour éviter de refaire sans cesse les même erreur !

C’est une évidence ! Une sérieuse remise en acuse épistémologique s’impose !


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