Nicole Cheverney Nicole Cheverney 28 décembre 2018 18:46

@Spartacus

Bonsoir, vous dîtes : «  le capitalisme a créé une richesse inconnue et a sorti le monde de la misère en 150 ans. »

Il a créé des richesses ? Oui, mais pour qui ? Pour le grand patronat et des grandes familles de possédants qui ont profité des progrès scientifiques grâce aux découvertes de personnes « pauvres », esprits curieux et inventifs qui innovaient dans le domaine industriel, mécanique, etc. Les aérostat, avec les frères Montgolfière, Cugnot et sa machine à vapeur, Timonier avec la machine à coudre, Jacquart, etc. etc.
Ensuite, ces découvertes pour le moins géniales ont été industrialisés au profit des industriels, grâce à une main d’oeuvre bon marché qu’offraient la désertification des campagnes où les ruraux quittaient la campagne pour louer leurs muscles dans les industries nouvelles. Cela pendant tout les XIX et une bonne partie du XXe siècle. Jusqu’à la guerre. Que faites-vous de la misère sociale ouvrière ? Tous les témoignages concordent pour dénoncer l’exploitation honteuse de ces populations urbaines qui vivaient dans une très grande misère.
La guerre 1914/1918 a été la conjugaison des relations diplomatiques ratées entre l’Allemagne et le reste de l’Europe, et l’appétit immodéré des Industriels qui voyaient dans cette guerre, l’occasion de s’enrichir encore plus. Ce qui a été le cas.
Vous parlez du National-Socialisme. Mais qu’est-ce que ce régime politique a à voir avec ce que prônait Jaurès un vrai Socialiste ! Lui !
Le fascisme, le National-Socialisme se sont tous les deux adossés aux grands Industriels et aux banques par une alliance entre des idéologues comme Hitler ou Mussolini et les banques, les Assurances et les Industriels, fournisseurs d’armes, et d’une industrie lourde.

S’il y a eu progrès, ce n’est certes pas le capitalisme en tant que tel qui l’a permis, c’est parce que des hommes après la guerre et tout juste sortis du maquis en 1945 ont décidé de mettre fin à des siècles de misère sociale la plus crasse, en édictant de nouvelles lois par le truchement de personnes telles que Ambroize Croizat, le père de la Sécurité Sociale, et de bien d’autres. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, il est vaste et demanderait des pages d’article.
Des lois aussi pour le Code du Travail, en 1945, enfin l’on a pris conscience que les ouvriers, les travailleurs, partout, avaient besoin d’une protection sociale et juridique contre l’arbitraire d’un patronat arc-bouté sur une conception archaïque des rapports entre les ouvriers et le patronat.

Tout comme il existe le livre noir du communisme qui dénonce les dérives et les excès du régime stalinien, il existe aussi le livre noir du capitalisme. Je vous invite à le lire, si ce n’est déjà fait. Vous serez édifié, comme je l’ai été, d’ailleurs aussi pour le livre noir du communisme.
L’exploitation de l’homme par l’homme n’est pas une vaine définition, c’est une réalité qui aujourd’hui prend une autre raisonance, mondiale cette fois-ci. Ayez au moins l’honnêteté de reconnaître les travers de ce système que vous semblez
avoir adopté sans sourciller.


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