Arogavox Arogavox 27 décembre 2018 23:12

@Nicole Cheverney
une réponse formulée pour : « pouvez-vous m’expliquer ce que vous entendez par conscienciser ?. »  :
  
 L’idée est que la « volonté générale » de la théorie « Du contrat social », n’est qu’une abstraction jamais complètement atteignable ou matérialisable ;
le seul but que peuvent approcher nos tentatives humaines de mesures ou évaluations de consensus, c’est d’améliorer, au niveau de chaque citoyen, la conscience de ce qui est probablement la conscience que s’en font les autres ... 
et ce, non pas à des instants prédéterminés, mais à tout instant, dans la durée, car la ’volonté générale’ avant même les évaluations qui peuvent en être spéculées, est fluctuante.
  (Désolé si cette formulation peut sembler complexe, mais il faut être le plus précis possible si l’on cherche vraiment à dépasser certaines approximations fallacieuses)
  
 La technique rudimentaire qui fait la force géniale des Gilets Jaunes est d’abord un tout simple recensement : les mécontents se sont comptés et affichés ! ; 
mieux : ils se comptent et s’affichent en temps réel, dans la durée !!
  
 Les consciences individuelle et collective induites par ce simple recensement sont explosives par le fait suivant :
  une majorité de Français, isolés, se croyaient des ’cas à part’ (ie : a priori fautifs) tout simplement parce qu’ils n’avaient pas conscience de faire partie d’une majorité de citoyens partageant le même genre de déboires ... qui deviennent, du fait de cette conscience, des injustices ! Ce constat est maintenant moralement légal, là où une légalité procédurière ne leur montrait qu’au mieux de la malchance ou leur suggérait une remise en cause personnelle à purger.
  

 L’autre sous-entendu, sous-jacent, de cet appel à conscientiser, rejoint, comme par hasard, le leit motiv de mon militantisme pour les « doléances Kdo » :
 la logique simple qui marche pour les Gilets Jaunes peut être étendue avec la raisonnable ambition de permettre un recensement du même tonneau, étendu à toutes les choses publiques citoyennes. Non plus seulement pour le casting de prétentieux voulant ’représenter’ ou ’incarner’ tout un peuple ; mais pour pondérer chaque argument, chaque idée, chaque option, chaque doléance, chaque exigence politique.
 Si chaque citoyen positionne ses curseurs sur chacune des ’doléances’ proposées par d’autres ou par lui-même, et qu’il veut et sait évaluer, 
alors chaque citoyen pourra accéder à une conscience raisonnable de ce que peut être la conscience de tous concernant chaque point du débat public , ie sur chaque « doléance ».
  Ce qui devrait constituer un bon début, pour, ensuite, pouvoir se permettre d’effectuer des choix citoyens ( référendums, votes de collections-cohérentes-de-choix-politiques, rédaction ou amendements collectifs d’une Constitution ...)

 


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