Christian Labrune Christian Labrune 29 décembre 2018 14:11

à l’auteur,

Votre article est fort plaisant, mais je me demande si vous avez bien raison de tant vous alarmer. Après la grande peste du milieu du XIVe siècle qui avait ravagé l’Europe, d’autres épidémies ont bien refait leur apparition durant quatre siècles, mais de plus en plus limitées, sans qu’on sût pourtant grand chose des mécanismes de la contagion. C’est ce qui est en train d’arriver au macronisme, et il ne risque plus guère de perdurer.

Jusqu’à ce printemps, j’ai vu beaucoup de journalistes très atteints. Les mêmes aujourd’hui, après Benalla et surtout après les gilets jaunes, paraissent avoir fait un pas de côté quand ils n’ont pas rejoint, par peur du ridicule, la masse énorme des contempteurs de notre si génial Président.

Je suis athée autant qu’on peut l’être, mais cela me rappelle quand même un passage célèbre de l’Evangile de Luc (22, 54-62). Pauvre Emmanuel !

Ils se saisirent de Jésus pour l’emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui ». Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas ». Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie ». Pierre répondit : « Non, je n’en suis pas ». Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C’est sûr : celui-là était avec lui, et d’ailleurs il est Galiléen ». Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire ». Et à l’instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois ». Il sortit et pleura amèrement.


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