Christian Labrune Christian Labrune 6 janvier 2019 14:30

L’article décrit fort bien la situation actuelle et ses incertitudes ; sur beaucoup de points, on se trouve en effet réduit à des conjectures. Les réactions occidentales ont été assez brouillonnes : les plus opposés à Trump, les plus hostiles aux interventions américaines depuis la guerre d’Irak lui reprochant de faire la même erreur qu’un Obama qu’ils avaient pourtant soutenu sans même voir que son retrait précipité des troupes américaines avait été une des causes de l’émergence du Califat de Raqqa.

Les réactions en Israël, qui est pourtant le pays le plus immédiatement concerné, ont été plus prudentes. Certes, beaucoup de journalistes paraissaient assez interloqués après la décision du président Américain, mais la réaction, qui n’a pas trop tardé, des responsables politiques, aura été très claire : il faut qu’Israël, en toutes circonstances, ne compte que sur ses propres ressources. Il y aura même eu un raid de Tsahal sur la Syrie, presque immédiatement, pour faire bien voir que rien n’était changé, et qu’il ne fallait pas que l’Iran puisse imaginer avoir désormais les coudées franches.

Les Russes qui ne se sont jamais embarrassés des droits de l’homme ont réussi à faire la loi en Syrie en usant de la force la plus brutale pour maintenir El-Assad, mais il va leur être beaucoup plus difficile d’organiser la stabilité politique et économique d’une région désormais exsangue et dévastée.La Russie est un colosse aux pieds d’argile, et il est bien possible qu’elle n’ait obtenu dans la région qu’une victoire à la Pyrhus.

Le régime des mollahs de Téhéran, soumis aux sanctions, est dans ses petits souliers et n’aura plus très longtemps les moyens de soutenir financièrement ses milices, même si les ressources du crime organisé et de la drogue permettent à l’espèce de mafia terroriste que constitue le Hezbollah de jouir d’une relative autonomie. Il reste que son Führer, après la découverte et la destruction des tunnels dans le Golan, fait profil bas, ferme sa gueule, et sait très bien qu’à la moindre velléité d’agir, il risque d’être ratatiné.

L’année qui commence risque d’être féconde en surprises !


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