ticotico ticotico 9 janvier 2019 15:02

J’ai du lire une vingtaine de livres de Dick... Ce que j’en retiens, c’est que, comme tous les grands obsessionels, il écrit à chaque fois le même livre, et son thème central est notre rapport à la réalité.

La mécanique Dickienne du doute est à l’œuvre dans tous ses récits, de petites fractures finissent par devenir de grandes failles... On passe de « est-ce la vérité ? » à « est-ce bien réel ? » et finalement « est-ce que j’existe ? »

En résumé, quelle est « L’essence de l’existence » sur fond de fascisme policier et de dictature d’entreprises omniprésentes...

Sur la féminité et la séduction, il déroule le même type de schéma... La réalité se brouille et derrière la beauté se cache souvent un androïde destructeur... Mais qui finalement acquiert peut-être une âme... Et à force de mise en abyme, on ne sait plus où on en est et qui on est.

Je crois surtout qu’il avait perçu le potentiel perturbateur de la modernité, sa capacité à faire vaciller notre équilibre psychique.

Sa quête rejoint celle des philosophes grecs, comment exister au delà des apparences, un problème plus aigu pour les femmes, vu la pression qu’elles subissent pour paraître...

Sinon, il n’a jamais rien écrit sur les gilets jaunes... Quoique... Quand des gens se mettent à comprendre que derrière le récit qu’on leur sert (storytelling en langage macronien)... et la réalité, il y a une grave divergence...


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