Jonas 25 janvier 2019 10:16

@Hamed (2) 
A ces conflits entre Etats Arabo-musulmans , guerres civiles ,coups d’Etat , exécutions sommaires des opposants , disparitions , familles prises en otage etc votre pays l’Algérie n’a pas fait exception. 

Dès l’indépendance , il rentre en guerre contre le Maroc, pays qui l’a soutenu, et aidé pécuniairement tout le long de sa guerre d’indépendance. La « guerre des sables en 1963 »( ou les sionistes ne jouent aucun rôle) ) 

Dans une longue interview , donnée à -Jeune Afrique le 26 août 1985, feu le roi du Maroc Hassan II déclare : 

-Le journaliste Hamid Barrada : << Majesté , puisque c’est l’intrusion de l’Algérie qui est à l’origine de l’affaire du Sahara, pourquoi le Maroc n’a t-il pas saisi l’occasion de l’accord frontalier de 1972, pour lier , la question des frontières à l’affaire du Sahara, de manière à amener le voisin à tenir ses engagements ? Et, lors de la guerre ses sables de 1963, l’armée marocaine se trouvait devant Tindouf, pourquoi avez-vous ordonné au général Driss Ben Omar de battre en retraite ? 

-Le roi Hassen II « Je commence par la deuxième question. J’estimais qu’il ne fallait pas créer entre les deux pays un point de fixation morbide.En second lieu, Tindouf en elle-même ne m’intéresse pas. Elle est intéressante sentimentalement , mais elle ne constitue ni un noeud de voies stratégiques , ni un lieu de passage obligé . Vous me direz qu’elle contient du fer et c’est vrai. Mais ce fer est piégé :s’ il ne passe pas par le Maroc , il ne peut passer nulle part. Enfin, aucune ville , marocaine ou algérienne , ne mérite la guerre. Je vous dirais plus, et qui est totalement inédit : je n’ai pas arrêté le seul général Idriss , mais également le général Kettani . Il m’a dit : << Si Votre Majesté veut faire la prière à Oran vendredi prochain , nous, y serons.>> J’ai répondu : << Non , ce n’est pas la peine , puisque ne nous pouvons pas y rester !>> , Non , vraiment, ce n’était pas la peine de creuser la tombe d’une amitié qui paraissait à l’abri de toute contingence. 

— Le journaliste Hamid Barrada : » Est-ce qu’un président algérien , dans une situation comparable , mais inverse ( l’armée algérienne devant Oujda ) , aurait donné le même ordre à ses généraux ? 

— Le roi Hassan II : « Ce que je puis vous dire , c’est que les autorités algériennes ont osé mettre à la porte de l’Algérie , en 1975, 45 000 Marocains , dans des conditions effroyables . Voilà ce que les Algériens ont fait sur le plan civil ; sur le plan militaire , je ne sais pas. »

 


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