Arnould Accya Arnould Accya 10 février 2019 10:20

Jolie écriture.

Une anectdote, un peu à rebours smiley

L’autre jour, je suis dans la rue, personne hormis un quidam accroché à son téléphone que je croise au moment où il enlève sa main libre d’une poche pour se gratter le nez ... et fait tomber 120 euros sans s’en apercevoir.

Je me penche, ramasse les 2 biffetons, dont le beau vert qui luit. Un regard, une certitude : pas âme qui vive aux alentours, je suis seul avec ma conscience.

Je partirais, ces billets seraient mien. Un don du ciel, mirifique !

Le diable me sourit et tortille sa queue fourchue de satisfaction. Va-t-il sombrer le soi-disant humaniste et ses principes éculés à deux francs six sous ?

Le distrait est entré dans une boutique déserte à cette heure matinale et je me dépêche de le rattraper. Sait-on jamais, l’avidité, la lâcheté, le vice ne sont jamais loin chez nous autres, pauvres créatures faillibles aux bas instincts incessamment stimulés dans nos belles sociétés modernes.

Je le regarde, sourit à cet homme d’une trentaine d’années à peine ... qui empoche l’argent sans prêter attention à ce que je lui dis et, toujours suspendu à son attribut relationnel, jette d’un air un poil agacé

un merci aussi léger que les atours en vente dans ce magasin, qui est le sien - je l’apprendrai par la suite.

Et merde !!!

J’aurais les garder, ces sales billets, et les refiler à des gens dans le besoin : il n’en manque pas, bien malheureusement.


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