Hamed 12 février 2019 09:18

@François Pignon

Bonjour François,

Réponse très judicieuse. Mais qu’est-ce que le destin qu’à l’humanité ? Vous dîtes :
«  ce destin est biologique et rien d’autre. » Et vous me renvoyez à l’excellent texte de Jacques Monod, je crois qu’il a été nobélisé.

Le préfixe « bio » vient du grec « bios » et signifie vie. Et qu’est-ce que la vie dans son sens le plus profond, ou plutôt le plus absolu et le superlatif absolu au-delà duquel il n’y a plus rien.

Donc l’humanité a un destin de vie, les êtres humains vivent par l’essence « biologique » qui est en eux. et au terme bio est ajouté le suffixe logique. Par conséquent l’humanité est une entité vivante et évoluant logiquement. 

Et vous dîtes et c’est très juste : « Le fait que l’histoire est un sens est déjà du domaine de la croyance, mais la « nécessité » donnerait à ce sens une « finalité » et donc la mise en pratique d’une intention.  » 

Précisément, il y a une intention visible et invisible dans l’ « esprit de l’homme », et cette intention n’est pas figée, elle est évolutive sinon il n’y a pas d’histoire pour l’humanité. L’humanité combien même elle serait bio, elle resterait inerte historiquement parlant comme une ruche d’abeilles qui ne feraient que bourdonner sans qu’elles créent l’histoire.

Or, l’humanité créé à son corps défendant l’histoire, et elle a des croyances. Par exemple, il y a longtemps, l’humanité pensait que la terre était plate, aujourd’hui elle a beaucoup évolué, elle sait que la Terre tourne.

Ce qui nous amène à ce destin biologique. Les humains que nous sommes et nous ne sommes que par cette essence qui est en nous, et elle est à la fois « bio », donc vivante, et « logique », donc organisé.

Par exemple, l’humanité est arrivé à la conclusion que la Terre n’était pas plate, mais ronde et elle tourne sue elle-même et autour de la Terre pour les besoins de l’écosystème, sinon la vie serait impossible.

Dès lors que c’est ainsi, et qu’au fond l’homme n’a rien fait pour savoir, et que ce savoir est venu de lui-même, et non de son bios-soma qui fait qu’il n’est qu’un corps physique venu à l’existence, il y a des millions d’années dont réellement on ne connaît pas l’origine sinon les données bibliques, mais de l’essence d’un esprit qui existe en lui et dont l’homme aussi ne sait rien. Et même la Terre aurait pu rester plate si l’écosystème aurait néanmoins fonctionné, et que la Terre ne tournerait pas, nous signifierait que tout ce qui arrive et arriverait à l’humanité est soit programmé avec un certain degré de liberté, soit il y a une intention libre et raisonnée de l’univers qui fait que nous soyons ainsi. 

Par exemple, des Sionistes qui expulsent un peuple de sa terre. Un Hitler qui cherche à conquérir le monde et à imposer la race aryenne au-dessus de toutes les races. Un communisme qui veut damer le pion au capitalisme, un impérialisme qui veut endiguer le communisme. Des pays arabes qui ont perdu tous repères jusqu’à ce que, aidé par l’impérialisme, créé une doctrine l’« islamisme » et qui n’est qu’un fourre-tout pour prendre le pouvoir.

Et dans tous ces événements, il y a en réalité un ordre logique et nécessaire venant de l’ « Essence de l’esprit du monde »,

Et jacques Monod, dans le « hasard et la Nécessité » écrit pages 198, 1999 :

« La notion de cerveau et celle de l’esprit ne se confondent pas plus pour nous dans le vécu actuel que pour les hommes du XVIIème siècle. [...] Renoncer à l’illusion qui voit dans l’âme une »substance« immatérielle, ce n’est pas nier son existence, mais au contraire commence de reconnaître la complexité, la richesse, l’insondable profondeur de l’héritage génétique et culturel, comme de l’expérience personnelle, consciente ou non, qui ensemble constituent l’être que nous sommes, unique et irrécusable témoin de soi-même. »

Et Monod n’a pas si bien dit : « Par ce bio-logique, nous sommes que nous le sachions ou non, notre propre destinée de ce qui a été, de ce qui est et de ce qui sera parce que nous sommes ainsi constitués, unique dans notre genre humain. » Sauf que nous ne l’avons pas compris suffisamment. Et ce sera à l’histoire de nous le faire comprendre.

 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe