Christian Labrune Christian Labrune 22 février 2019 10:55

à la page 58 de son remarquable essai Le nom de trop — Israël illégitime ? Jacques Tarnéro évoque les réactions à un film (Décryptage) dont il avait été l’auteur avec Philippe Bensoussan en 2003 :

« J’ai pu prendre la mesure, pour ce que j’en ai vu, d’un certain nombre de qualités journalistiques insoupçonnées. Interviewé à Strasbourg, lors de la présentation du film, par un journaliste des Dernières nouvelles d’Alsace, je devait répondre à cette interpellation : »Mais enfin vous ne pouvez nier que le royaume de Palestine fut attaqué par Israël en 1948 !« . La connaissance de ceux qui fabriquent l’actualité permet de surprenants accommodements avec l’histoire ou la géographie. La responsable d’une grande chaîne de télévision qui subventionne la production documenaire situait la Transjordanie dans le Caucase tandis que son adjointe pensait que la surface d’Israël correspondait à celle de la moitié de la France. Tel interviewer de France culture me fit part des liens bien connus de Moshe Dayan avec l’OAS et quand j’osai demander qu’il cite les sources de cette vérité dissimulée, il pouffa de rire tant cela paraissait une réalité allant de soi »

Tarnéro évoque ici la presse professionnelle, dont les agents ont fréquenté les écoles de journalisme. En France, il y a très longtemps qu’elle est devenue une machine à décerveler les imbéciles. Il y a bien des sujets sur lesquels je pourrais difficilement en juger, mais sur ceux que je connais à peu près bien : l’instruction publique en France ou Israël, je suis effaré des énormités que je peux lire.

Ce ne sont pas les journalistes amateurs d’AgoraVox, sans culture ni jugement, et intoxiqués par la lecture des torche-culs que sont devenus des journaux comme Le Monde,  LIbération ou, pire, Le monde diplomatique, qui risquent de relever le niveau.


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