@Arogavox
La question de la « volonté générale » est philosophiquement et pratiquement compliquée. Il n’y a qu’à voir les difficultés rencontrées par Rousseau, qui en donne une définition quasi-mathématique (de type « intégrale ») très astucieuse, mais peine à proposer un processus en permettant l’expression ou la mesure.
L’idée que des « experts » ou des « philosophes » seraient en mesure de déterminer scientifiquement ou rationnellement cette volonté générale, et en déduire des mesures y répondant optimalement, me semble dangereuse. Je préfère la conception traditionnelle de la politique, qui est celle de la libre confrontation des propositions. La « volonté générale » est le résultat de cette confrontation ; elle « émerge » de la politique, plutôt que d’en être le point de départ.
Du bas vers le haut et de la périphérie au centre, comme disait l’anarchiste Proudhon.