Arogavox Arogavox 1er mars 2019 21:19

@NICOPOL
 Ce ’débat’ sur nos différentes perceptions du concept de « Volonté générale » est capital et primordial dans l’actualité du mouvement qui amène aujourd’hui une majorité de Français à se questionner au sujet de notre Constitution française et de son objectif démocratique.

  Ma perception de ce concept essentiel est en effet nuancée, tout en restant pragmatique.
 Bien sûr qu’il n’est pas question de pouvoir prétendre « mesurer objectivement et scientifiquement la Volonté générale » ... puisqu’Elle n’est qu’une abstraction dont aucun humain (ni scientifique, ni théologien, ni économiste, etc ..) ne connaît le nombre de dimensions (ne serait-ce que parce que même le nombre de dimensions de l’Univers réel est sujet à controverses en astrophysique ...) . D’ailleurs, la seule dimension de temps au cours duquel évolue cette abstraction prouve que seules des projections de cette Volonté Générale pourraient être approchées par chaque individu.
  Reste que cette considération logique, lorsqu’on la rapproche des coutumes actuelles qui ont habitué les foules à élire des « représentants », devrait suffire à susciter bien des remises en question concernant les dogmes sur lesquels reposent nos supposés consensus de légitimation du pouvoir officialisé.
 N’est-ce pas une improbable projection, fort mal et fallacieusement mesurée, de cette Volonté générale , qui est actuellement utilisée comme ’radar en politique’ pour justifier/légitimer notre royauté élective ? 
 Cette prétendue projection sous-entendue n’émerge pas, aujourd’hui, d’un débat contradictoire !
  Ce qui est évalué par un seul nombre peut-il est fait de plus d’une seule dimension ?
 Pire : alors qu’il serait humainement concevable de ramener à un seul curseur pour chaque cas, la moyenne des notations attribuées par chaque citoyen à chaque option politique envisagée ... il reste définitivement absurde et grotesque de vouloir faire gober que le « choix » d’un incarneur peut être projeté sur la ligne d’une unique dimension !

 L’approche pragmatique, c’est de remarquer que même si le nombre de dimensions de la Volonté Générale nous dépasse (et, de mon point de vue, il n’est même pas nécessaire de savoir si c’est une émergence ou pas), ce concept aide les humains que nous sommes à faire émerger l’humanité d’un idéal démocratique ;
un idéal, même s’il ne peut qu’être approché sans jamais être « atteint », reste intéressant à approcher ; donc même si cette approche, imparfaite, a elle-même un impact sur ce que nous sommes, la globalité du processus reste plus intéressante que l’abandon de cet idéal. 
Or, mentir dans l’approche, entraverait cette approche ; et nous savons que pour éviter de mentir, ce qu’on projette avec l’imprécision et l’incertitude qui font partie du lot humain doit pouvoir humainement être ramenable à une seule dimension si on veut en évaluer la caution par une seule moyenne. 
 i.e. : ce qui peut et doit être soumis aux votes (cf vœux, volonté), ce sont des propositions/demandes/doléances/choix politiques circonstanciés et atomisés et non pas d’incohérentes prétentions individuelles à ’incarner’ la multitude !


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