@Hamed
Votre discours sur la nécessité procède apparemment de l’Essai de théodicée de Leibniz, théorie assez subtile que ses disciples, Wolf en particulier, auront quelque peu simplifiée, ce qui permet à Voltaire, dans Candide, d’en faire des gorges chaudes. Voyez l’extrait que je recopie ci-dessous, lequel ne serait nullement une caricature de votre propos si on se limitait à la première phrase en omettant les exemples qui n’en sont pourtant que la conséquence très logique.
Par ailleurs, il est très clair qu’il n’y a pas beaucoup de rapport entre le Dieu de la Torah, construction intellectuelle complexifiée par le Talmud, et celui des chrétiens qui, s’inspirant d’un faux messie, auront volé la religion des Juifs sans la comprendre et pour la dénaturer de la manière la plus naïve et primaire. Les musulmans finiront le sabotage, faisant du dieu réservé à un seul peuple un tyran universel et sanguinaire dominé par les plus bas instincts.
Voltaire :
« Il est démontré,
disait-il [Pangloss], que les choses ne peuvent
être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement
pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des
lunettes ; aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement
instituées pour être chaussées, et
nous avons des chausses. Les pierres ont été
formées pour être taillées et pour en faire des châteaux ; aussi
monseigneur a un très beau château : le plus grand baron de la province
doit être le mieux logé ; et les cochons étant faits pour être mangés,
nous mangeons du porc toute l’année. Par conséquent, ceux qui ont avancé que
tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au
mieux. »
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