Taverne Taverne 5 mars 2019 15:18

Première question à se poser : la question énoncée répondait-elle à une difficulté réelle ? La réponse est ici : non. Cette question est annexe et sans intérêt réel. On peut donc l’évacuer d’emblée car dans quelque temps elle sera oubliée, ce à juste titre.

Quelle est la vraie question ? L’évènement récent : la tentative de mise en vente d’un certain vêtement par une société française.

Soyons cartésien et divisons le problème en autant de cas qu’il est nécessaire pour la résoudre :

question 1 : une firme française peut-elle commercialiser ce type de produit ? Réponse : oui. Mais elle n’est pas à l’abri d’un boycott comme ce fut le cas ici.

question 2 : une firme étrangère peut-elle commercialiser ce type de produit ?

Oui, cela se pratique tous les jours en France.

Question 3 : une personne a-t-elle droit de paraître avec le voile dans la rue  ? Réponse : oui.

Question 4 : a-t-elle le droit de faire du sport (jogging) ou de pratiquer un loisir (à la plage en burkini) avec un vêtement "stigmatisé. Apparemment non puisque cela déclenche une vive polémique. Mais le seul motif légal à opposer est le risque manifeste de trouble à l’ordre public. En effet, en démocratie, on ne peut rien interdire à l’individu hors ce cas précis ou tant qu’il ne porte pas atteinte aux droits de ses concitoyens.

Question 5 : que se passerait il si des nuées de joggeuses en voile ou de femmes en burkini envahissaient les espaces communs ? Manifestement, il y aurait présomption de prosélytisme religieux ou de politique subversive et l’ordre public serait menacé.

Outre la division des difficultés, Descartes recommande de ne jamais se précipiter dans la réponse et de faire l’inventaire complet (ici : des règles en vigueur, des cas possibles pouvant créer un réel problème).


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