Alren Alren 15 mars 2019 18:31

@Michel J. Cuny

Je suis membre de la France Insoumise. On ne peut m’accuser d’être un idolâtre du général de Gaulle.


Je pense même que son arrivée au pouvoir en 1958 à la faveur du chantage au putsch des généraux félons d’Algérie a été une catastrophe pour le pays avec les reculs sur la sécurité sociale, la subvention à l’école privée en même temps qu’un dénigrement des enseignants publics qui ne va pas cesser ensuite, les scandales financiers comme celui de la Garantie foncière, les scandales politico-maffieux comme l’enlèvement et l’exécution d’un dirigeant de l’opposition marocaine, Ben Barka ou la pose des micros dans les locaux du Canard Enchaîné.

N’en jetez plus la coupe est pleine.


Mais la vérité historique commande de réfuter que le général de brigade à titre provisoire ait eu un rôle dans la défaite de la France en 1940. Au contraire, à Montcornet, ses chars ont mis en difficulté ceux de l’ennemi au point d’inquiéter Guderian qui commandait ces derniers.


Les coupables sont ceux qui ont mis les meilleures troupes dans la ligne Maginot alors que ses défenses étaient infranchissables aux petits chars allemands de 1940 et que le service pouvaient être assuré sans risque par des soldats plus âgés libérant les plus jeunes pour les combats en pleine campagne.

Les coupables sont ceux qui avaient vendu aux Allemands les moteurs puissants destinés au Dewoitine 520 !

Avec les Hispan-Suiza prévus pour lui, il aurait été ainsi plus rapide que le Spifire tout en étant plus manœuvrant que le Messerchmidt. Ce chasseur sensationnel se trouva ainsi sous-motorisé et donc sous-armé.

L’aviation de reconnaissance avait repéré le regroupement de chars dans les forêts ardennaises belges,

mais comme cela n’entrait pas dans les plans des grosses têtes des états-majors français, air et terre, ce renseignement crucial qui aurait pu faire échec au plan von Manstein a été totalement négligé.

Le coupable, c’est Weygand qui a exigé le retour des troupes françaises évacuées à Dunkerque pour une contre-attaque en Bretagne qui n’avait aucune chance d’aboutir, faisant tuer ou rendant prisonniers des soldats qui, restés en GB, auraient pu permettre d’influer sur les conditions d’armistice.

Les coupables, ce sont ces officiers de marine qui ont refusé d’envoyer la flotte en Martinique, représentant alors pour les nazis une menace qui les auraient rendus plus prudents dans leurs exigences.


En 1944-1945, la crainte des dirigeants de droite et pas seulement de Gaulle mais aussi Leclerc ou de Lattre, étaient que les communistes arrivent au pouvoir à la faveur du désordre social de la Libération et la défaveur des « élites » collaborationnistes.

C’est pourquoi avec l’approbation affolée du patronat, ils ont obtenu l’assurance des É-U et de la GB d’un soutien en cas de guerre civile contre les communistes. Le PCF, assuré de la défaite, négocia la dissolution de ses forces armées contre le retour d’URSS de Thorez et son amnistie pour « désertion ».


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