Hervé Hum Hervé Hum 15 mars 2019 10:52

@Michel J. Cuny

Je viens de relire, et j’y retrouve les même termes qui maintiennent les cogito dans la même impasse, que je ne supporte plus de lire chez ceux qui affirment dénoncer le système et lutter contre lui et à laquelle je cède encore, tant le conditionnement est puissant.

soit donc par exemple

"Livrée à l’Allemagne en mai-juin 1940 (un certain Charles de Gaulle n’y étant lui-même pas pour rien), elle a été livrée un peu moins de 6 ans plus tard, par le même sinistre personnage, aux Américains de Harry Truman, si bien représentés en France par le dénommé Jean Monnet, fondateur, avec un certain Robert Schuman, d’une Europe dont il était très clair, dès 1949 tout particulièrement, date d’instauration de la Loi fondamentale allemande, que, pour finir, elle ne pourrait qu’être complètement soumise aux intérêts allemands… « 

La sinistre confusion que votre texte relaie, c’est celle qui confond les intérêts des classes, dès l’instant où vous parlez de »livrée à l’Allemagne« ou »soumise aux intérêts allemand".

Désolé monsieur Cuny, mais pour sortir de cette confusion faites pour manipuler les classes laborieuses, les soumettre et les envoyer à l’abattoir la fleur au fusil, il faut toujours préciser qu’il s’agit de l’Allemagne (ou n’importe quel autre pays actuellement) de ses maîtres, ceux qu’on appelle les 1% de la population propriétaire de l’économie, sans cela, dès l’instant où vous parlez du pays (ou du peuple d’ailleurs, puisque ces 1% font partie du peuple), vous mettez toutes les classes du pays dans le même sac, défendant les mêmes pseudos intérêts de ce même pays. Dès lors, le lecteur lambda oubliera la lutte des classes et ne considèrera que la lutte entre nations dont ces 1% font partie. Le prolétaire aura le même raisonnement que le capitaliste lui vend, celui de se mettre en concurrence et ne voir que la compétition entre les nations, soit donc, la guerre ou menace permanente de guerre, nécessaire et la condition absolue pour la classe dominante d’obtenir la soumission quasi totale du prolétariat. Car c’est le point fondamental à comprendre, c’est que sans la menace extérieure, la justification d’une élite dirigeante et la soumission des autres, n’existe plus.

Le résultat est donc catastrophique, car il interdit de penser tout changement de système ; sinon de voir comme solution le même système, mais en plus violent encore..


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe