Étirév 13 mars 2019 07:04

Merci à l’auteur de cet article de nous faire découvrir de telles œuvres.
Aussi, envisageons cette œuvre de Paul Wranitzky sous son aspect ethnologique et protohistorique.
Voyons tout d’abord qui sont les Bohémiens.
Dans l’histoire des Amazones, à une époque que nous ne pouvons pas préciser, nous voyons qu’en Bohême, après la mort de la célèbre Loubouch, une de ses compagnes, Vlasta, forma une armée de femmes pour combattre l’autorité des hommes et faire de la Bohême un royaume exclusisement féminin. La fortune pencha d’abord de son côté. Elle fonda Magdebourg et édicta une loi sévère ordonnant le massacre des mâles nouveau-nés. Les hommes se révoltèrent contre cette loi et déclarèrent la guerre â Vlasta. Elle fut tuée sur le champ de bataille et son armée, désemparée par cette perte, se rendit. Cependant, un parti gynécocratique ne cessa jamais d’exister en Bohème, et c’est l’ancienne royauté de la Femme que les bohémiens errants proclament encore.
Les peuples de l’ancien régime étaient tenaces dans leur croyance.
Si en France on les appelle aussi et surtout Bohémiens, les fidèles de cette ancienne royauté ont reçu des noms divers : Les Anglais les appellent Gypsies ou Egyptiens ; dans l’Inde, on les appelle Zangani, du mot ibérique zanganear (errer) ; en Italie, ce sont des Zingarelli.
Aux bouches du Bétis, on trouve les Gitanos, et la ville où ils célébraient leurs jeux, Spel, en prit le nom d’Hispalis, devenu Espagne (is-spalis). Au temps de Martial et de Pline, les Gitanos étaient déjà fameux à Rome par leurs danses symboliques.
Aux bouches du Rhône, les Gypsies célébraient les Floralies de Marseille.
Aux bouches de l’Oder, on trouvait les Suèves, et, parmi eux, Tacite appelle Semmones ceux qui pratiquaient le culte de Herta (l’antique Déesse Arduina qui donna son nom aux Ardennes). Or ces Semmones se retrouvent par toute l’Asie sous le nom de Shamanes.
Aux bouches du Danube étaient les Zigaunes (nommés par Hérodote). Leurs Mystères se célébraient à Histopolis, ce qui les fit appeler Histrions par les Tyrrhènes.
Au temps d’Hérodote, les Zigaunes du Danube étaient connus des Grecs ; ces peuples errants propageaient l’antique religion, cachée dans les Mystères. Il naquit de là une science nouvelle qui consistait à conserver le sens des Mystères et à savoir les expliquer.
Dans les Principautés danubiennes, on les appelle Tziganes.
C’est dans ces derniers pays qu’on les retrouve en plus grand nombre. Ils ont reculé vers l’Orient devant les envahissements de la civilisation masculine, pour laquelle ils n’ont que de la répugnance et du mépris. Retirés dans les montagnes ou cachés au fond des forêts, vivant en plein air ou s’abritant sous des huttes grossières, ils entendent garder leur indépendance.
L’auteur nous parle de la cour des Habsbourg.
N’y aurait-il pas un lien étymologique entre la maison de « Habsbourg » et le nom de certaines villes sacrées, telle « As-bourg » ?
Rappelons que dans des temps immémoriaux, la vie féminine était représentée comme le symbole de la vertu et du bonheur. La femme est celle qui porte en elle le bonheur. Chez les Scaldes ou Celtes du Nord, on trouve des villes sacrées et fermées appelées « Asgard ». C’est là que les Valkyries distillent tous les plaisirs, disent les légendes masculines, qui ne voient dans le bonheur spirituel que des plaisirs. C’est le paradis du Nord.
Asgard, c’est la ville des « Ases ».
As signifie unité centrale (As, unité monétaire chez les Romains ; as, point unique dans différents jeux ; as, le pôle, l’axe. Le mot essieu, voulant dire que le monde tourne autour de lui, vient de axôn, axis, ashe.). As-gard est la ville des Divines unités. Ce nom ne se rencontre que dans l’histoire sacrée, la mythologie. C’est un centre religieux, c’est la Jérusalem mystique.
D’après la poésie scandinave, les « bons » sont reçus dans l’Asgard, les lâches en sont rejetés, ils sont uit, qui veut dire « au dehors » et qui est opposé à as. Partout des villes sacrées furent bâties. On trouve As-bourg dans le voisinage de Cologne. En Zélande Asciburgium, bâtie par Ulysse et vénérée des Germains, selon Tacite (dans Germania). Plus loin Aspurgium dont parle Strabon et qui serait la ville type imitée par les autres.
Dans les poésies sanscrites, on trouve aussi Mid-gard (Mid, milieu) et As-gartha. On trouve aussi Midi-hama (hama est le celtique heim, séjour). Ce sont d’abord des enceintes fortifiées bâties en pierres brutes, sur les hautes roches, et qui furent comme les cloîtres primitifs. (Monastère veut encore dire demeure d’un seul sexe.)
La Norme Scalda (qui donne son nom à la Scandinavie, Norvège vient de Nord-vœg) aurait fondé autour de l’Escaut (qui lui doit aussi son nom) une région interdite aux profanes. Les fouilles ont fait trouver dans cette région des charbons, des ossements, des urnes cinéraires.
Dans l’île Scaldia se trouvait un endroit appelé Sion.


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