Gollum Gollum 8 mars 2019 10:32

La pensée s’entend ici au sens métaphysique cartésien. A l’inverse : je pense peu donc je suis peu.

Ouille... Quelle mauvaise compréhension de Descartes. Descartes ne lie nullement la pensée à l’être de façon à ce que la pensée doive rester dans la conscience une fois la prise de conscience de l’être grâce à la pensée. Ici la pensée n’est qu’un outil, un marchepied pour accéder à l’être. Devenu inutile une fois cet accès obtenu.

On peut d’ailleurs accéder à l’être sans penser. Un paysage de montagne par exemple, par le gouffre infini découvert devant soi, provoque un retour sur soi qui engendre fréquemment de telles prises de conscience.

Et l’être n’a rien à voir avec l’envie. L’envie nous distrait. C’est dans le silence et la contemplation, dégagé de tout désir et envie que l’être se révèle le mieux.

C’est bien ce que proclame tous les contemplatifs des différentes philosophies religieuses, qui sur ce point là, véhiculent toutes le même message.

Le Bouddhisme (puisque le sujet est évoqué ailleurs dans le fil) ne bride pas les désirs. C’est la pratique de la méditation qui fait que le désir s’évanouit de lui-même par la pratique même de celle-ci, l’énergie du désir étant dérivée au profit de la conscience.

Il n’y a donc aucune connotation mortifère.


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