Archétype 1er avril 2019 13:52

C’est étrange de lire un article sur son propre témoignage et de ne pas l’y reconnaître. La manière de traiter le sujet et les commentaires qui en découlent sont globalement carrément éloignés de mon expérience et du rapport au monde qui m’y a conduit. Je parle d’un rapport brut et immédiat, sensitif, le même qui fait réagir face à un scène de violence qui se déroule soudainement devant nous ; rien qui ne passe par les constructions mentales plus ou moins fragiles que l’on a tout le loisir d’élaborer quand on n’est pas à tâcher d’évaluer les risques qu’on prend à intervenir.
Je ne dis pas que les constructions mentales ne sont pas nécessaires pour les débats d’idées, c’est juste que ce n’est pas mon propos. Je commence mon bouquin en disant que mon approche ne passe pas par la revendication, et c’est en partie pour cette raison que je me suis toujours dissocié de cette cause animale dont vous parlez ici. J’admets que le titre, qui est celui de mon éditeur (auteur du présent article), évoque plutôt le contraire.
Dans l’absolu, il n’a été question pour moi que d’adaptabilité au monde et de compensation à la souffrance générale. Mon passage dans l’activisme comme il est représenté dans les médias ne représente qu’un chapitre, et c’est surtout à travers mes actions vis-à-vis du trafic d’animaux des Pays-de-l’Est que j’ai pu avoir une approche qui m’était propre, en ayant tenté de la mener avec discernement. Et on est loin de la seule question animale dans cette affaire.


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