Ecométa Ecométa 11 mars 2019 17:27

Et Dieu les bénit, et leur dit : Croissez, et multipliez, et remplissez la terre ; et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur toute bête qui se meut sur la terre.

Jusqu’à épuisement des ressources ?

Tout comme Descartes : se rendre maître et possesseur de la nature et des états de nature, dont la nature humaine qui ne convient pas « foi de rationalisme » ! Quelle arrogance humaine que d’établir un savoir en totale négation d’un « tel quel » universel et immuable ! Quel manque de conscience et même de connaissance, aussi d’intuition, contrairement à Blaise Pascal, qui,, écologiste et même tenant de la physique quantique, ceci, bien avant l’heure, avait tout compris de la complexité des choses !

Descartes : “Car [ces connaissances] m’ont fait voir qu’il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et qu’au lieu de cette philosophie spéculative, qu’on enseigne dans les écoles, on peut en trouver une pratique, par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. Ce qui n’est pas seulement à désirer pour l’invention d’une infinité d’artifices, qui feraient qu’on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie.”

Blaise Pascal :« Toute chose étant causée et causante, constituée et constituante, englobée et englobante (aidée et aidante, médiate et immédiate… écrivait-il) et, toutes s’entretenant par un lien naturel et insensible (lien écosystémique) qui lie les plus éloignées et les plus différentes, je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties ».

Blaise Pascal avait ressenti avant tout le monde la nécessité d’une pensée et d’une approche différente de celle de Descartes ; en fait, il avait une idée de la complexité des choses quand Descartes, lui, n’en n’avait aucune et cherchait on ne sait quoi et nous cherchons encore ! Blaise Pascal était « écologiste », il partageait même une vision « quantique » du monde bien avant la physique quantique ; on peut même dire qu’il était « écosystémiste », bien avant l’heure !

Mais tant va la cruche à l’eau...qu’à la fin elle se casse !

La science et la technique sont-elles sans poser problème ? Non ! Il est évident de nos jours, avec le recul, que la science et la technique, si elles résolvent des problèmes et elles en résolvent sans aucun doute, qu’en même temps, la perfection n’existant pas, même scientifiquement, qu’ en même temps : elles posent de sérieux problèmes ; de tous ordres, même irrémédiablement destructeurs ! Mais voilà, et on en est encore là, « scientisme » oblige : la science et la technique résoudront elles-même les problèmes qu’elles posent !

N’y a-t-il pas, là, comme un cercle vicieux : une circularité du raisonnement ? N’y a -t-il pas là une tautologie ? Il faut quelque chose de supérieur à la science, une ’raison’ en plus d’un rationalisme. Descartes lui-même le savait, lui qui a ouvert, après le chantier de la science, celui d’une morale provisoire mais qu’il n’a jamais pu, ou su, terminer ; se heurtant à une impossibilité à un au-delà de la science, à ce « malin génie » de la NATURE et des « états e de Nature », indépassable, complexe à souhait ; à une métaphysique qu’il a un peu trop méprisée car trop spéculative ! Ae sujet il semblerait que la philosophie ou la métaphysique soient beaucoup moins « spéculatives » que la science et la technique !

Que penserait Descartes s’il revenait nous voir ? Resterait-t-il sur cette science sans conscience qui n’est que ruine de l’âme ; ou aurait-il développé une conscience écologique qu’avait déjà Blaise Pascal avec son « principe cognitif » !

Nous aiderait-il à pense une science plus complexe, moins exclusive d’elle-même, écosystémique, emprunte d’écologie et inclusive des autres savoirs ?


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