Rantanplan Pink Marilyn 18 mars 2019 16:42

 La démocratie athénienne remonte au sixième siècle av JC, quand les cités du monde grec ont été confrontées à une crise politique résultant de deux phénomènes simultanés :

  • d’une part l’esclavage pour dettes, liant situation politique et situation financière, touchait un nombre grandissant de paysans non propriétaires terriens, créant un fort mécontentement dans le milieu rural

 

  • d’autre part le développement de la monnaie et des échanges commerciaux ont fait émerger une nouvelle classe sociale urbaine aisée, composée des artisans et armateurs, qui revendiquaient la fin du monopole des nobles sur la sphère politique.

 

Pour répondre à cette double crise, de nombreuses cités ont modifié radicalement leur organisation politique. À Athènes un ensemble de réformes a amorcé un processus débouchant aucinquième siècle av. J.-C. sur l’apparition d’une sorte de démocratie pour les hommes libres mais avec la continuation de l’esclavage et en instituant la communauté politique sur la base d’une nouvelle redistribution territoriale qui cassait le pouvoir local des riches propriétaires, la réforme de Solon interdisant l’esclavage pour dettes.

La « démocratisation politique » a permisle développement d’une « démocratisation économique et sociale » nécessaires à l’essor naval athénien à partir de 483 av. J.-C., comme l’abolition des structures de l’ancien régime en France à la fin du dix-huitième siècle était nécessaire à l’essor de l’industrie pour concurrencer l’Angleterre qui, elle, avait choisi de maintenir une aristocratie tout en donnant la possibilité à la bourgeoisie d’investir et d’entreprendre, de « faire commerce d’argent’.

La notion de « Génos communiste » est une imposture qui n’a pas plus d’intérêt historique que celle de « paradis » perdu, une sorte de mythe.


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