Hervé Hum Hervé Hum 3 avril 2019 11:01

@maQiavel

Bon, je vais encore faire long !

Non, vous soutenez l’insoutenable pour vous persuader d’avoir raison. En dehors des simples d’esprits, personne ne mettra du zèle en étant traité comme un meuble ou une bête de somme, sans aucun espoir de sortir de sa condition, mais au contraire, en sachant y être condamné à mourir. L’histoire le prouve sans équivoque, car si vous aviez raison, il n’y aurait jamais eut de lutte d’esclaves ou de salariés réduits à la condition d’esclave. Ce que vous écrivez là est absurde. Vous ne voulez pas voir que le sens de l’intérêt de l’esclave de la mine et de la cité sont en sens inverse. Le premier, c’est juste pour moins souffrir, poussé par le seul instinct de survie, le second pour mieux jouir de la vie.

Vous ne voyez pas la contradiction dans votre argumentation, celle qui veut que pour optimiser la production, ce n’est pas l’intérêt de l’esclave de recevoir une double ration d’eau ou minimiser le fouet, mais celle du maître.Sauf si le maître se contrefout de la vie de l’esclave et trouve un malin plaisir à le faire souffrir d’avantage et le plus longtemps possible. L’intérêt de l’esclave, n’est en rien de recevoir une double ration d’eau ou de fouet, mais de ne plus être esclave au fond de la mine. Je vous le répète, interrogez votre propre conscience de savoir si pour vous, la double ration d’eau ou moins de fouet, sachant que votre condition d’esclave au fond de la mine ne s’arrêtera que par votre mort, constitue un intérêt tel qu’il vous fasse travailler avec zèle. L’esclave au fond d’une mine est réduit à l’état de meuble ou bête de somme, pas l’esclave de la cité auquel on veut exploiter le zèle et la docilité sans besoin de fouet.

Non, vous pouvez être certains que seuls les esclaves des mines seraient simplement heureux d’en sortir, sans même rentrer au pays, alors que l’esclave de la cité, traité comme un être humain, peut être heureux de rester et même, être heureux de sa condition d’esclave, ce que vous ne pouvez pas dire de l’esclave des mines. Vous soutenez ici qu’il n’y a pas de réelles différence de traitement entre l’esclave du fond des mines et l’esclave salarié de la cité. Dites moi aussi, pourquoi l’esclave des mines n’est pas salarié comme celui de la cité ? Pourquoi, comme le rappelle Lavau, il n’y avait qu’une entrée d’air, dont le résultat est d’accélérer la mort des esclaves , Selon vous, le maître aurait pu proposer de donner plus d’air frais en échange du zèle des esclaves ? Cessez de jouer les idiots pour soutenir i’insoutenable.,

Idem pour l’esclave noir de maison au temps de la traite négrière aux USA. Là encore, il y a d’un coté la loi juridique et la réalité de la situation, pouvant être totalement différente selon le maître. Mais, là où le maître était brutal, il y avait la menace permanente du fouet et de la torture et donc, la nécessité d’autant de gardes chiourmes. Là où le maître était doux, il n’y avait pas besoin de menace de fouet et moins besoin de garde, voir pas du tout. Ce be sont pas tant les esclaves de maison bien traité qui se révoltaient et cherchaient à s’enfuir, mais ceux des champs, traités comme des bêtes de sommes.

Pour finir, vous avez donnez la définition du mot esclave et je la partage. Ce n’est pas moi qui dévie son sens, mais vous et les grecs de l’antiquité, en parlant d’esclave riche ! Pour finir, si un esclave pouvait racheter sa liberté, c’est à la seule condition où sa situation réelle n’est plus celle d’un esclave, sinon par le statut juridique, mais pas en pratique. Ici, l’émancipation était une carotte, lié au salaire et à l’exploitation des capacités, qualités cognitives de la personne.

Je répète, l’esclave étant par définition un bien meuble, il ne peut pas, par définition, se voir demandé des actions autre que celle attendu d’un meuble. Soit, une action non réfléchie, comme une machine. Si vous demandez à un esclave autre chose, une action qui requiert des capacités cognitives qui soient celle d’un être humain, alors, vous ne pouvez plus le traiter en esclave, car vous le sortez en réalité de cette condition, même si la loi écrite dit qu’il le reste, en pratique, réalité, il ne l’est plus, car vous ne pourrez pas le traiter comme un meuble et lui demander d’être intelligent. C’est totalement impossible dans la réalité, sauf dans votre imaginaire ou votre « statut juridique ».


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