maQiavel maQiavel 3 avril 2019 16:53

@Hervé Hum

La question n’est pas d’avoir tort ou raison mais de s’appuyer sur les faits. Lorsque vous parlez de soutenir l’insoutenable, je précise également que je ne me place pas ici d’une perspective morale mais dans la description des faits historiques.

A l’origine de notre désaccord, c’est que vous soutenez que le statut d’esclavage est socioéconomique et que sa condition est d’être contraint en permanence, ce qui est faux. Ce n’est pas moi, la philosophie ou un quelconque principe qui peut en attester mais les faits historiques. Je répète : si la réalité historique de ce qu’on nomme « esclavage » ne correspond pas à la condition d’être contraint en permanence, vous devriez inventer un nouveau mot pour décrire cette condition. Parce vous en arrivez à des contre sens tel que vous en arrivez à prétendre que ce sont les Grecs qui dévient le mot « esclave » de son sens smiley . La réalité, c’est vous avez votre propre définition de ce mot, qui ne correspond pas à son acception historique, c’est vous qui le détournez de son sens, raison pour laquelle je vous exhorte à en inventer un nouveau pour décrire ce que vous voulez décrire.

Parce que dans son acception historique, l’esclave est bien meuble, non pas parce qu’il ne mène pas des actions qui requièrent des capacités cognitives mais parce qu’il est acheté et vendu par des individus sur un marché concurrentiel comme un bien meuble. Il devient la propriété légale d’une personne, c’est ça le statut juridique de l’esclave, ni plus, ni moins. C’est ce que je vous explique depuis le début sur la distinction entre un ordre et un statut socioéconomique mais si ça ne passe pas, je ne vois vraiment pas ce que je peux rajouter.

Je ne dis pas qu’il n’y a pas de réelles différences de traitement entre l’esclave du fond des mines et l’esclave salarié de la cité, je dis qu’elle ne change rien au statut juridique de l’esclave, les deux appartiennent au même ordre. Certains esclaves sont simplement mieux traités que d’autres en fonction de leur situation socioéconomique qui, comme je l’ai précisé dès le départ, peut être très différente , « être traité en esclave » dans l’absolu ça ne veut rien dire puisque les esclaves pouvaient être traités très différemment.

Par ailleurs, ce que vous dites est historiquement faux : la grande majorité des esclaves salariés n’étaient pas heureux de leur condition d’esclave.

Pour le reste, j’y ai déjà répondu donc je ne vois pas quoi rajouter …


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