Hervé Hum Hervé Hum 12 avril 2019 09:31

@maQiavel

Non, je ne parle pas de « traitement » mais de statut juridique. Juridiquement, l’esclave était un instrument animé, au même titre qu’un bien meuble que l’on peut s’approprier et revendre. Je me répète mais ça ne passe apparemment pas …

Malgré tous mes efforts et exemples, vous persistez à éluder le fait que le statut juridique ne peut pas décider du traitement des êtres. Vous ne pouvez pas réduire l’essentiel de la relation de l’esclave avec son maître au seul statut juridique, car cela ne fonctionne pas. Sauf si l’esclave est enchainé ou continuellement sous la surveillance d’un garde chiourme. C’est comme si vous réduisez la démocratie au seul fait de voter, sans vous soucier si entre temps, tout le temps de vie en réalité, le mode de gouvernance pouvait être la dictature. Libre à vous de nier la réalité pour ne pas remettre en cause votre conditionnement de prêt à penser.

Par définition, un meuble ne peut pas être animé autrement que par un être vivant, mais ce dernier n’est pas un meuble animé. Il y est réduit par la seule contrainte, force physique, contre sa nature réelle et contre laquelle il luttera toujours. Je vous l’ai déjà dit, montré moi un seul meuble animé de lui même et je vous écouterai pour croire que c’est le statut juridique qui décide de son traitement réel.

Relisez donc la définition du mot « prolétaire » et dites moi donc en quoi l’esclave de la cité n’en est pas un ? Parce qu’il n’a pas de droits citoyens ? Ce n’est pas le critère qui définit le prolétaire au sens moderne. Or, si vous me demandez un terme pour désigner l’esclave de la cité traité comme un salarié moderne ou comme le métèque ou citoyen libre sans propriété, je ne peux pas donner un mot avec le sens antique. Faut être cohérent !

Enfin, vous me dites pouvoir me donner des exemples, mais n’en donnez pas, alors que je ne cesse de vous en donner, sans les contredire. Tout simplement, parce que les exemples que vous trouverez prouveront ce que j’écris et non ce que vous affirmez.

Non, vous n’avez pas « montré » que c’était les citoyens pauvres qui gouvernaient, c’est impossible, puisque c’est antinomique avec la propriété économique. C’est toujours celui qui détient la propriété économique qui gouverne. Vous confondez juste avec l’art du compromis, de la négociation de la soumission du pauvre (sans propriété) envers le riche (le propriétaire). Mais, tant que dure la propriété, c’est le propriétaire qui décide réellement, puisque les autres acceptent toujours cette domination, se contentant d’en discuter les conditions.

Quand vous écrivez

Le Génos n’a pas été supprimé parce qu’il était plus adéquat pour le développement marchand. Le dème a été mis en place parce que cette organisation territoriale permettait d’échapper à ce système oppressif et oligarchique qu’était le Génos. Le dème mettait fin au clientélisme.

-La démocratie athénienne a été une limite à la concentration économique et à la propriété puisque son émergence a permis de mettre un terme à l’esclavage pour dette et aux hypothèques sur les terres qui permettaient aux Génos oligarchique de se gaver.

Pour moi, cela correspond à une lutte interne pour définir l’impôt ! Mais c’est le cas pour toute société fondé sur la propriété et division du travail ...


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