Christian Labrune Christian Labrune 22 mars 2019 16:01

@docdory

Vous parlez des Coptes. Qui ne se souvient en effet des églises incendiées, et en particulier de ce car de touristes sur la route d’Assouan : on les fait descendre, on vérifie les identités, et tous ceux qui sont coptes ont droit à une balle dans la tête. Les nazis ne procédaient pas autrement.

Le mot « copte » veut dire « habitant de l’Egypte », et de fait, les Coptes sont les descendants christianisés de ces différents peuples un peu mélangés qui, en trois millénaires, ont su fabriquer cette puissante culture qu’on ne se lasse pas d’admirer, où l’égalité des hommes et des femmes était plus parfaite que dans l’Europe du XIXe siècle, ce qui est assurément le signe d’un très haut niveau de civilisation. Il a beaucoup été question ces derniers jours de cette notion de « grand remplacement » qu’on a reprochée comme un crime à certains auteurs, en France, que par ailleurs je n’apprécie pas du tout, d’avoir utilisée. Eh bien, puisque vous évoquez les Coptes, parlons-en, du « remplacement ».

Au VIIe siècle, ces premiers Egyptiens qui souffraient mal la domination byzantine se sont laissé envahir, dès 639 par les arabo-musulmans du Calife Omar. Mal leur en a pris. Tant bien que mal, ils ont pu rester majoritaires dans leur pays jusqu’au XIVe siècle, mais Ils ne représentent plus aujourd’hui que 10% de la population. Sous le règne de Morsi et de ses Frères, on a commencé à incendier leurs églises, à les massacrer. L’objectif était de ne leur laisser plus d’autre choix qu’entre la valise et le cercueil. Malgré l’actuelle répression de l’islamisme, par le régime d’Al-Sissi, qui ne fait pourtant pas dans la dentelle, les exactions continuent. Il est à craindre qu’il ne reste pas plus de Coptes en Egypte dans quelques dizaines d’années que de Juifs à Bagdad ou dans cette Algérie où personne n’est capable de dire s’il en reste un seul.


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